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B.I.P.U. ?  KEZAKO ?

    L’événement de la journée du mardi 7 septembre 2021 a inspiré l’auteur de ce compte–rendu sous forme d’un canular : Ne faudrait-il pas songer à créer une sous section au Vent des Etocs qui s’appellerait la B.I.P.U. ??? Ben quoi la « Brigade d’Intervention Portuaire d’Urgence » ça pourrait exister tant sont nombreuses les manifestations d’entraide entre marins et plaisanciers dés qu’une nécessité s’impose !

     Plaisanterie mise à part, la solidarité manifestée en cette journée du 7 septembre mérite d’être contée.

     Or, donc, ce mardi à 9h00 , Daniel D reçoit un appel de Michel L, alors que ce dernier est empatouillé dans une misère météorologique qui le bloque lui et ses 4 compagnons de croisière à Camaret.

     Celui-ci vient de recevoir un appel d’un plaisancier, qui, sur les conseils de la Mairie de Penmarc’h, lui demande assistance pour son voilier qui a été drossé sur les enrochements de la grande digue. Dans la nuit, un vent d’Est de force 7 a cassé son amarre sur corps mort à Port de Bouc, et le voilà planté par sa béquille babord enchâssée entre 3 blocs de granit. C’est marée basse, on ne peut rien faire sinon réfléchir à organiser l’assistance VdE. Néanmoins le premier constat est plutôt rassurant : avec Philippe, un ami voisin du propriétaire actuellement à Versailles, on fait un premier  point sur la situation. Le voilier de 6m50 a dérivé au milieu des autres bateaux sans  aucun dommage. Et celui-ci s’est rapproché de la côte en finissant  sa déambulation sur les derniers blocs d’enrochement mais en y restant immédiatement bloqué. Il n’y a que quelques grosses éraflures sur sa coque. L’intervention ne sera possible qu’en début d’après midi lorsque la marée haute le re-soulèvera. Mais une difficulté supplémentaire survient : on ne dispose pas des clés du bateau, on ne peut donc pas compter sur le matériel  ni sur le moteur !

     On commence par faire appel aux propriétaires de bateaux avec des moteurs puissants qui seront disponibles. Jacques M. et Michel D. se déclarent volontaires. Puis c’est le début du bouche à oreille qui prend le relais. Et à 14h30 une petite armée se trouve prête à agir. Une grosse douzaine de personnes sont présentes : 10 membres du VdE et 2 agents techniques de la Mairie.  Débutent alors, la pose d’une ancre à distance pour maintenir la poupe du bateau, la pose d’une longue amarre sur la proue qui servira à retenir la bateau par une équipe de « souqueurs », le sciage de la fixation de la béquille coincée dans les rochers, la mise en place de grosses bouées pour éviter le ragage de la coque qui commence à se relever, le retrait de la seconde béquille …

    Seulement dés que le bateau se libère, comme le vent est toujours violent, le voilier retourne sur les rochers. A ce stade toutes les forces  humaines sont  mises à contribution : à la poupe avec Jacques C et Daniel D pour raccourcir l’amarre sur ancre et sur la plage tous ceux qui sont à terre prennent possession de l’amarre avant : les membres du VdE bien sûr mais aussi quelques spectateurs s’ajoutent spontanément pour prêter main forte. Le temps nécessaire à ce que Jacques M revienne par la mer avec son bateau de pêche « L’Espoir » le bien nommé, avec son moteur de 150CV.

     On va pouvoir laisser reprendre leur souffle aux « tireurs à la corde », car les manœuvres de remorquage, bien que rendues difficiles par le vent et le clapot, sont initiées et parfaitement maitrisées par Jacques  M. Le voilier ainsi remorqué s’éloigne avec sécurité … avec  à son bord les 2 clandestins Jacques C en slip et Daniel D en slip et Tee-shirt mouillé ! On ne sera pas trop de 3 pour une tentative d’amarrage à la Poire, mais trop agitée, pour finalement opter pour une bouée à l’intérieur du port. N’ayant plus la mémoire des bouées recommandées par la mairie, on choisit la n° 100 qui semble disponible et plus près de la cale. Car, notion à ne pas négliger, s’ il n’était pas nécessaire de béquiller à la Poire toujours en eau, les béquilles seront indispensables dans le port à marée basse. Mais … il manque un boulon de fixation pour la béquille babord, puisqu’il  a été scié.

    Ce sera donc la dernière épreuve : trouver une tige filetée et des écrous de 12 (trouvés et fournis par Michel D.) et revenir en annexe pour refixer la 2ème béquille. Claude N et Daniel D. s’associent avec la grande annexe de Claude et le moteur de Daniel. C’est parti ! On s’éloigne du quai, on fait 3 mètres et l’hélice n’est plus entrainée (*) ! Retour à terre, on démonte, on remet une clavette neuve et on repart. Le reste va tout seul et tout est fini à 18h45 ! Rude journée !

(*) ce problème de clavette, sera la 2ème « bridânerie » de la journée, puisqu’en montant dans le voilier avant le remorquage, Daniel D perdra  sa Croq’ droite dans la vase !

Remerciements sincères à tous les participants :

Jacques M, Guéno, Jacques C, Marc,  Jean-Paul, Claude et Pascale N, Claude et Hélène L, Michel D.

Audrey et les 2 agents de la mairie 

Philippe le voisin du propriétaire

Et tous les volontaires qui ont prêté leurs précieux concours

PS : parmi les spectateurs qui n’ont pas tiré à la corde, une journaliste de Ouest France a écrit un article sur notre intervention , parue dans l’édition du mercredi 8 septembre. Merci à elle également.

Daniel Derchue

 


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