Home » VdE » Croatie 2022

Croatie 2022

     Dès 2019 le Vent des Etocs avait eu des velléités de «naviguer autrement». Alain avait même tenté de réserver le RM 890 de François Gabart à Port Laforêt pour embarquer des adhérents quelques jours à tour de rôle.

     En 2021 c’est Claude qui relance l’idée, mais en allant plus loin (la Croatie) et sur un autre support (le catamaran).

     Le projet prend forme, des volontaires se font connaître et finalement 9 personnes, dont 6 adhérents du Vent des Etocs se retrouvent ce 15 mai à Split devant NO LIMITS, un superbe Lagoon 40 prêt à nous embarquer pour 15 jours.

Michel L.

a sad otplovimo s Daniel

Samedi 14/05 : Journée de liaison France Croatie par les airs

     On distingue 2 groupes  les «Nobiliens» partant de Bâle très tôt le matin et les «Labiduriens» partant de Roissy Charles De Gaule à midi.

     Les retrouvailles se déroulent à la Marina Baotic de Seget Donji près de Split …. en milieu d’après-midi. Phase d’échanges sur les petits événements survenus par chacun des 2 groupes en particulier pour les «Nobiliens»  fatigués par un lever trop matinal et par l’absence de navette pour les accueillir. Ils vont se débrouiller pour résoudre le problème et en même temps s’arranger pour  éviter la même mésaventure aux «Labiduriens»  l’après-midi.

     Les «Nobiliens» vont aussi mettre à profit la journée qu’ils ont devant eux pour visiter Trojir et se promettre d’y retourner lors du dernier jour de notre périple Croatien!

    Au fait qui sont les membres de ces 2 groupes qui n’en feront plus qu’un après la réunification (comme on dit à Kohl Lanta) ?

Les «Nobiliens» : Pascale et Claude Nobile, Marianne et Bernard Cordier et Yann Meckert
Les «Labiduriens» : Nathalie, Jérôme, Michel Labidurie et « apparenté  » Daniel Derchue.

     La rencontre se fait vers 16h00 par une petite collation pour les «Labiduriens» fraichement arrivés, mais vite cuits par la forte chaleur dés le débarquement  et non gavés par les   biscuits riquiquis offerts par Croatia Airlines. On attend 17h00 pour la mise à disposition de notre Lagoon 40. Qui s’appellera « NO LIMITS »

     L’accès à notre catamaran n’est pas immédiat c’est le « coup de feu » pour tous les loueurs qui doivent remettre à niveau toutes les unités rentrées par les précédents utilisateurs : ménage, vérifications, literie, consignes données pour la prise en main… tout cela dans une ambiance fébrile de fourmilière, il manque toujours un truc !

     Bon ça finit par s’organiser et chacun peut choisir son lieu de couchage au mieux dans les grandes cabines arrières, bien dans les cabines avants et au pire dans les « cabines-placards » d’étrave.

     Les répartitions correspondent à ce qui avait été prévu sur plan sauf pour Yann qui préférera les banquettes lit du carré à la « cabine-placard » peu attirante ! Seul un matelas spécial sera difficile à trouver par le loueur pour cette première nuit à bord. Côté avitaillement, à l’exception de quelques denrées, la commande préalable faite par internet depuis Kérity a bien été livré pour qu’on soit autonome pour les premiers jours de navigation. Avant d’aller se coucher, un repas salade concoctée par nos grandes cuisinières Pascale et Marianne débute la série des agapes à bord.

Dimanche 15/05 : Destination Milna / Île de Brac

     Le départ pour Milna sur l’île de Brac prévu pour 9h30 est retardé d’une 1/2 heure pour avoir enfin le matelas de Yann. Il espère dormir plus confortablement par la suite… sauf que le carré est un endroit de passage, parfois dés l’aube, souvent encombré et surtout sans volet. Mais il a le plus grand lit.

    Une première pour tous, un largage d’amarres et de pendilles avec un catamaran cul tourné vers le quai. L’arrivée d’un autre catamaran observée par Daniel permet de se faire une idée de la procédure inverse.

     Le largage des pendilles, puis des amarres arrière et les 2 moteurs utilisés gentiment assurent une sortie correcte, sans incident. Ouf!

     Les conditions de navigation sont correctes aussi puisque en alternant quelques risées gasoil avec de bons moments de voile on rallie Milna, un joli petit port, en milieu d’après midi. C’est Nathalie qui se charge des appels en anglais à la capitainerie, rôle qu’elle assurera avec brio à chaque étape, et les équipiers se répartissent les taches pour la mise en place des pare-battages, pour les lancers d’aussières arrières et les rattrapages des pendilles à la gaffe. Bon, soyons honnêtes, maintenant que l’épreuve est passée, ce fût une belle petite galère pour Claude pour arriver à aller droit sur le quai en marche arrière. Avec l’appui des conseils du placier, sa persévérance va finir par payer.

     Un point sur l’état de santé des fébriles. Pour Daniel, le miracle a eu lieu, bye la cruralgie! Pour Claude, c’est beaucoup moins bien, une lombalgie (due à un excès de bricolage la semaine passée) le fait marcher de plus en plus de travers. Yann, le médecin du bord, ayant fait une ordonnance pour Daniel qui a eu la bonne idée de ramener les médicaments, va pouvoir le remettre à la verticale !

     On a cru distinguer 2 sauts d’espadon durant cette journée, mais par la suite on ne verra pas grand-chose comme gros poissons.

     Milna est atteinte à 15h et l’accès au quai prend quand même une bonne 1/2 heure . Bon on se détend et on se désaltère  sous la terrasse  ombragée  d’un bar donnant sur le port. 

     Une petite promenade dans les ruelles nous fait bénéficier d’une ombre encore bien appréciable. Le retour se fait par morceaux (comme Claude ! qui est trop tordu pour apprécier la marche) accompagné de Daniel et Michel  pour se reposer  au bateau, tandis que les autres poursuivent la balade agrémentée de quelques courses complémentaires.

     Puis certains se décident pour un bain de mer vers une toute petite plage toute proche ( Pascale, Marianne puis Yann et Bernard). Jérôme s’affaire sur une recette de poulet au vin blanc qui lui prendra tout sont temps de repos !

    On est tous prêts à diner quand Nathalie va se trouver prise en otage par un caviste voisin alors qu’elle en avait pour 5 minutes à ramener 1 bouteille de vin blanc. On organise alors 2 commandos successifs d’assaut pour la libérer. Le 1er avec Yann et Bernard qui ne réapparaissent pas non plus après 1h! Un Kamikaze, Daniel, y part à son tour et peut témoigner : plusieurs munitions ont été dégoupillées (que des bonnes bouteilles!) et tous les otages ont apparemment le syndrome de Stockholm (préférant le preneur d’otage au  libérateur).

     Ils finissent par sortir prendre un peu l’air avant de pouvoir profiter de l’excellent repas de Jérôme. Ambiance festive rehaussée par la bonne humeur et l’humour bien particulier de Bernard.

     Une dernière bêtise avant d’aller se coucher. Un pied de la table-couchette de Yann a été durement démonté en arrachant les vis de sa platine ! Réparation express.

Lundi 16 mai  Destination Komiza / île de Vis

Départ 9h30 pour Komiza sur l’île de Vis

    Les amarres sont larguées à la perfection, aussi bien pour pour les pendilles que pour les aussières. Mais le moteur est mis à contribution faute d’un vent déjà léger et mal orienté sud ouest en plein dans le nez. Puis c’est une alternance entre moteur et voiles où plusieurs skippers se succèdent tandis que les autres font de le lecture, de la bronzette, des petites ronflettes. Bernard et Yann sont assidus aux exercices de matelotage, organisés par Michel.

Tout cela avec une vitesse modeste de 2 à 3 nœuds.

     Du coup, pour relancer l’enthousiasme, on avance l’heure d’apéro à 11h30!  tout en confiant au moteur et au pilote automatique  le soin de garder le cap.

     A 12h00, la brume apparait , pas bien épaisse mais suffisante pour nous cacher le paysage et surtout pour nous refroidir et rendre nécessaire le rhabillage avec polaire et pantalon! Sauf pour Yann qui n’a jamais froid!

     12h30, nouvelle brise, retour aux voiles avec belle vitesse entre 4 et 5 Nœuds. Cela ne dure  qu’une petite 1/2 h et c’est à nouveau le moteur pour arriver au port de Komiza, à 16h45 où l’amarrage  se passe à la perfection

7h15 de navigation pour 28 Mn mais avec 5h de moteur!

     Visite du joli village avec un style d’authenticité un peu différent du précédent mais toujours parcouru de ruelles où l’ombre y est particulièrement appréciée. Une pause crème glacée immédiatement après le débarquement de l’équipe

     Repérage d’un resto le Konoba Bako pour un diner pour 20h30. Spaghetti risotto fruits de mer (moyen), poulpe-octopus en daube (excellent) et red snapper-vivaneau (excellent).

Mardi 17/05 : Destination Vela Luka / Ile Korcula

     Départ 9h pour Vela LuKa, ile de Korcula, cap au 190, départ impeccable. Mer calme sans vent, donc moteur et cap au 80 à partir de 11h. Stop un peu avant midi dans une petite baie d’eau turquoise avec son restaurant paillote sur la plage. Le restaurateur qui nous aide à prendre la bouée en nous proposant un déjeuner auquel nous préférerons baignade et notre propre déjeuner à bord.

     13H30, reprise navigation à la voile jusqu’à 15h15 où le moteur s’impose à nouveau.
     17h30, arrivée à Vela Luka avec désormais la certitude de réussir tous nos amarrages à quai.
     Suivent les traditionnelles petites ballades en ville (moins typiques que les 2 précédentes), passages aux sanitaires et à la réception.

      21h30, repas croque-monsieur préparé par le service restauration du bord. Quant à l’animation de haut niveau, elle est assurée par tous ceux qui mangent, le rhum aidant.

Mercredi 18/05 :  Destination Polace / Ile Mljet

     Un départ à 9h20 comme prévu, après une nuit convenable pour tout le monde; 42 milles nautiques à couvrir pour aller jusqu’à Mljet. Arès 1h de moteur, succède 1h de plein voile avec un vent de travers, de 15 à 20 nœuds qui autorise une vitesse satisfaisante de 6 nœuds.

     Mais à l’approche de midi, le vent a tourné, «plein dans le nez», et on avance plus. Retour au moteur, et au pilote automatique, ce qui  permet à tout le monde de se restaurer d’un bon taboulé des familles (enrichi en fêta).

     A partir de 13h30, ça se gâte, le vent forcit, et la houle du vent aussi, il faut relancer le moteur à 2000 tour minute pour une marche à 5 nœuds, ça tape de plus en plus fort, ça envoie des embruns, et ça rend mal à l’aise, voire presque malade certains (on entend beaucoup moins Bernard et Yann). Une petite péripétie aussi  avec 2 matelots assurés d’une sangle de survie qui partent pour affaler la grande voile dont l’œillet du pointe d’écoute a lâché. Le bout de fixation s’est rompu, et la voile bat en tous sens. La vitesse est réduite toute en se tenant face au vent, de façon à affaler la grand voile (*).

     On poursuit  ainsi jusqu’à la fin, mais balloté et brassé comme il faut. L’arrivée au quai est  un peu compliquée par l’absence de placier. Daniel arrivera à sauter sur le quai  pour faire le maximum : rattraper et relancer les aussières arrières et envoyer le lien des pendilles (pendilles malheureusement croisée, ce qui ne facilitera pas la tâche). Le vent arrière encore fort sera la cause d’une touchette de la poupe tribord sur le quai et d’un aviron de l’annexe qui sera tordu. Bernard fera le forgeron pour l’aviron et Michel se chargera plus tard de l’impact de la touchette.

     D’autres prennent contact pour la location de vélo pour le lendemain, ainsi que les appoints de course. La nuit continue à être accompagnée du bruit des vagues et du vent. Auparavant on va déguster un excellent filet mignon de porc et de spaghetti.

(*) Arrivé à quai Michel se glissera dans le lazy-bag pour réparer la garcette de fixation du raban de la grand-voile . Mais avec un bout de récup  qui ne tiendra pas longtemps !

Jeudi 19/05 : journée relâche à Polace / ïle de Mljet

     Nuit encore un peu agitée, avec vent toujours soutenu, qui fait chanter le mât et siffler les haubans. Le réveil est tranquille, mais reste matinal, ce qui autorise chacun à avancer doucement dans la journée. On loue 9 vélos électriques, de grand qualité germanique, et on emprunte le circuit proposé par le loueur : Polace – Babine Kuće – tour du lac – petite navette pour accéder au monastère avec restaurant – balade à pied sur site archéologique.

    Cette ballade dans le parc national de Mljet s’inscrira comme un vrai moment de grâce. Le tour du lac intérieur Veliko Jezero  se faisant en vélo ( électrique et hyper performant)  laisse apparaitre à chaque tour de pédale un nouveau paysage, qu’on se sent presque obligé de prendre à chaque fois en photo. Pourtant se sont toujours les mêmes composantes : une  rive légèrement escarpée, caillouteuse  couverte de petits arbustes, eux-mêmes implantés sous de grands pins maritimes. Le tout sur le fond bleu turquoise de l’eau du lac. Mais bien que de même composition, ces tableaux s’alignent comme dans une galerie !

     Il fait chaud, il fait soif et l’estomac commence à réclamer lui aussi. Ca tombe bien on arrive à un tout petit embarcadère qui permet d’atteindre au milieu de ce lac la petite île Sveta Marija, où se trouve un ancien monastère bénédictin auquel est rattaché un grand restaurant sous tonnelle ombragée le Melita.

     Nos vélos sont laissés là sur le bord du chemin et ayant hélé un passeur et sa petite barque à moteur, on nous charge tous les neufs pour une traversée de 2 minutes.

     On déjeune donc au Melita en savourant  des plats de poisson copieusement servis et accompagnés d’un vin blanc sec bien agréable. Pendant le repas, c’est une noria de navettes «péniche» qui débarque et embarque de nombreux visiteurs. Nous qui sommes désormais des marins aguerris aux manœuvres d’amarrage les plus complexes, on se gausse lors d’approches un peu brutales .

     Un petit café pris pour la plupart d’entre nous, et nous empruntons le petit sentier qui monte sur les hauteurs de notre petite île. Une toute première halte a lieu dans la petite église en travaux de réfection, les tailleurs de pierre blanche rénovent avec précision les ouvertures aux superbes vitraux. Un petit bonhomme accroupi à l’entré dans la pénombre, nous surprend, il fait pitié, on s’approche… mais c’est Michel qui fait le zouave !

     On grimpe par le petit sentier pour se trouver parmi des petits murets de pierre et quelques vestiges de soubassements d’époque romaine.

     Une petite stèle nous intrigue., elle fait référence à Jésus et aux ânes  Elle offre le doux rêve de l’âme à celui qui fait preuve de gentillesse  (enfin c’est ce qu’on croit comprendre !) Voir les traductions (*).  Une petit écurie héberge habituellement un âne, mais il est de sortie aujourd’hui !

     On poursuit notre petit sentier qui fait des circonvolutions à travers les pins, les lilas des Indes, les agaves… Des petits bancs installés à l’ombre permettent de profiter des plus beaux points de vue et de la fraicheur des berges.

     C’est le retour, on reprend place dans notre petite barque et on retrouve l’intégralité de nos vélos et des casques.

     Reprise de nos destriers pour aller jusqu’à Pomena, dont les infrastructures portuaires ne nous font pas regretter le côté petit village de Polace. Retour des chevaux à l’écurie vers 18h., chacun prend soin de soi, et encore un resto de poisson au Konoba Antika. Ambiance bruyante à cause d’une dizaine d’américaines perturbantes, déjà rencontrées à Vis.

     Ultime surprise, après 2 nuits à quai sans électricité, nous nous prenons presque les pieds dans les câbles et les bornes d’alimentation, « oubliés » à notre arrivée.

(*) Jésus. En cette heure tardive nous entrerons dans chaque étable et tu seras rempli de tendresse et d’amour pour tirer doucement chaque âne par l’oreille. Et quand, au milieu de la nuit, vous passez parmi eux, les mots apparaîtront : pour celui qui aura tenu le plus longtemps  l’oreille. le plus beau rêve  remplira alors chaque âme : ta douce main caressant toujours son oreille.

Vendredi 20/05 : Destination Dubrovnik

     Départ pour Dubrovnik à 9h, pas de vent.

    Mais s’offre à nous un magnifique tableau résultant du mariage de la fraiche nébulosité du matin et de la succession de ces îles toutes arrondies. Elles forment des couches successives avec des perspectives  fuyantes jusqu’à l’horizon. Un splendide camaïeu de bleu dans un fondu de couleurs pastel. Un beau cadeau que la nature nous offre en cet instant.

    13h, pause pour salade de riz / sardines. Arrivée 14h30, après être passé sous le grand pont à haubans et amarrage sur bâbord  (pas culer et sans pendilles) juste avec 2 amarres, aidés par 2 placiers coopératifs (quai A marina ACI). Nathalie y complètera son vocabulaire pour les manœuvres portuaires.

        Après-midi détente, et piscine au Zéphyrus Yacht Club. Passages aux douches. Puis successivement apéro / piscine, diner à bord, et retour au Yacht Club avec digestifs et concert de 2 musiciens et une jolie chanteuse en jolie combinaison blanche et à la jolie voix, donc vraiment jolie ! Notre groupe met déjà l’ambiance, mais pas facile de couvrir le bruit des poules américaines qui nous suivent toujours !.

Samedi 21/05 : Relâche à Dubrovnik

     Phase 1 : tourisme

     Départ 9h30 en taxi vers la vieille ville pour 7 passagers (Nath et Jérôme auto-consignés pour récupérer le linge à la laverie, nous rejoindront un peu plus tard avec un taxi pour 2). Un quart d’heure de route en passant tout près du  grand pont et le taxi nous dépose à l’arrêt minute tout près de la vieille ville. Et c’est parti pour des kilomètres de remparts, de rues, de ruelles, dans cette ville fortifiée, aux pierres rosées et aux tuiles oranges, qui vue des remparts semble pixelisées. Du monde, mais sans la foule dense (comme on peut le voir en été à Concarneau).

   Ici les tables des restaurants occupent les ruelles adjacentes et les grandes avenues restent bien dégagées. Très chaud, l’ombre est vite recherchée dans les églises ou dans les ruelles, ou dans les musées, ou aux terrasses … Le repas  de midi à base de poisson est pris tout près de la grande église au restaurant  St Blaise. Puis la longue marche reprend, avec comme objectif les lieux de tournages du mythique  »Game of Thrones » ou « Game over » comme aime à le dire Bernard. Le paroxysme  du supplice est atteint par la montée des les escaliers qui mènent au fort Lovrijénac surplombant la ville.  Le retour avec le même taxi nous repose les pieds jusqu’à nous redéposer à la marina en fin d’après-midi.

     Phase 2 : la bringue  du soir

     Retour au Zephyrus Yacht Club, à 2 pas de notre bateau à quai.  » A place to be » bien aménagée, pour les navigateurs de la jet-set, ou apparentés, comme nous ! La  soirée du vendredi nous avais permis de nous montrer un peu animateurs de soirée. Ce samedi soir, retour des 2 musiciens et de la chanteuse, que Daniel a eu la chance de croiser sur le quai devant notre bateau, une occasion de la revoir à ne pas manquer.

     Pour l’apéro, retour à nos places désormais attitrées à côté de la piscine, on reconnait bien la chanteuse à sa voix comme à sa silhouette, moulée cette fois dans une robe fourreau d’un vert irisé.

     Nous sommes connus maintenant et reconnus, et on s’attend à devoir apporter une touche de dynamisme vu que les  clients déjà attablés paraissent bien éteints. En attendant c’est pour nous le retour à bord pour le diner, avant de repartir pour la deuxième mi-temps du concert au Yacht Club. On rallume l’ambiance en  s’échauffant aux rythmes des chansons : on se trémousse, on danse, on applaudit bref on assure une partie du spectacle. Daniel se lance un défi personnel pour approcher la scène  et demande à Michel de se préparer à observer la réaction de la sirène. Peu après avoir chanté « Stand-by me »  Daniel demande s’il peut se placer « stood by her » le temps d’une photo. La sirène ayant accepté, (c’est mieux que se prendre un râteau !) on va s’occuper de toute la scénographie jusqu’à la fin du concert. Le contact est établi, Daniel finit par obtenir le prénom de la sirène Emily, on se fait positivement remarqué on est même nommément  encouragé, avec « Daniel is simply the best » selon le tube « You’re Simply the Best » de Tina Turner.

     Certains ont même eu l’honneur d’une petite bise tout en continuant notre cirque en gigotant dans tous les sens. Dégâts collatéraux : tendinite d’Achille pour Daniel, coxalgie pour Pascale qui ont beaucoup donné de leurs corps ce soir là.

     On a également appris que notre chanteuse Emily Glavic, avait été 2 semaines plus tôt élue hors concours (parce que de nationalité anglaise) la plus belle maman de l’année en Croatie. On ne s’était pas trompé sur les qualités de cette artiste !

Dimanche 22/05 : destination Korcula, port de Korcula.

     Départ de Dubrovnik à 9h40 avec le moteur puis envoi de la toile 1 heure plus tard. Peu de chose à dire sur le plan technique  avec une petite intervention de Michel dans l’après midi 16h30 sur la fixation de l’écoute de GV. A l’approche du port Nathalie apprend par la capitainerie qu’il est préférable de réserver les places de ponton et qu’il est même possible de payer par internet. Ce que nous ferons au maximum par la suite pour éviter les mauvaises surprises.

Arrivée à 18h30 avec  52 milles nautiques parcourus .

     Une petite visite de la ville se prépare mais sans  Daniel qui est maintenant handicapé par tendinite d’Achille suite à ses élucubrations Dubrovniesques ! Les autres feront encore de belles photos de ruelles et de toitures orangées.

     Repas au bateau, préparé comme d’habitude par nos cuisinières et leurs marmitons (Rösti !)

Lundi 23/05 : destination St Klement Palmizana / île de Hvar

     Départ 9h50, une touchette avec la pendille bâbord d’un grand monocoque qu’on commende à déplacer, nous bloque très brièvement mais heureusement sans conséquence.

  Un peu plus tard, durant une période de 45 minutes à la voile, un empannage un peu brutal fait à nouveau  se rompre la garcette du raban d’écoute de grand-voile, Michel se glisse à nouveau dans le lazy-bag pendant la navigation pour renouveler l’opération déjà effectuée au quai de Mljet (mais cette fois avec de la solide garcette de Bretagne amené par les Trébeurdinais). La GV est hissée et étarquée, mais cette fois c’est la  manille du point d’amure qui tombe sur le pont. Heureusement le manillon est resté dans un pli du lazy-bag. Le tout est remonté avec force traction manuelle et c’est reparti.  

     A ce demandé si nous ne sommes pas les premiers à vouloir naviguer à la voile sur ce cata 🙂

    On poursuit au moteur et on arrive à Palmizana St Klément à 16h40 après 38 milles nautiques parcourus.

Mardi 24/05 Relâche à Palmizana

    La matinée s’écoule doucement et on passe un bon moment sous un petit cabanon de bois à se faire servir plateaux et jus de fruits.

     Après le déjeuner pris à bord, 6 personnes partent en expédition en empruntant un chemin type GR caillouteux à souhait pour se tordre un peu les pieds, mais en se ravissant de points de vue magnifiques terre et mer, mêlant donc artistiquement les couleurs sable, vertes et bleues. Une curiosité visible du plus haut du promontoire, une petite île toute arrondie en forme de coupelle inversée : on dirait un immense jaune d’œuf, mais autour ce n’est pas blanc, c’est bleu ! Il fait chaud sous les teeshirts et une descente vers une petite plage nous offre le loisir d’une baignade revigorante.

    La petite plage est plantée de 3 petits parasols payotte. Un couple de jeunes lyonnais y est installé et il profite de nos plaisanteries de baigneurs. En récompense ils nous prendront en photo de groupe complet ( d’habitude il en manque toujours un !)

    L’ambiance est aussi musicale avec 2 ou 3 vedettes louées par des « bandes de jeunes » bien sympa.

     On estime à une demi-douzaine les km parcourus. Pendant ce temps, les 3 gardiens du bateau Nathalie, Jérôme et Michel se sont affairés et notamment sur la petite touchette du quai à Mljet qui a fait éclat de gel-coat. Le produit de réparation acquis à Dubrovnik est parfaitement appliqué, on n’y voit plus trace du défaut ! Bravo

     Le soir , un repas de poisson nous est servi chez Toto’S face à la mer sur une terrasse à colonnade couverte en dur.

Mercredi 25/05  Destination première Starigrad puis repli sur Milna / île de Brac

     Le vent est soutenu ce matin et comme la distance à parcourir est courte on ne prend aucun risque en prenant 2 ris dans la GV. On ne part pas très tôt non plus  et comme on devient des pros des manœuvres à quai les amarres sont larguées allègrement à 10h15.

    Pour la première fois les allures sont soutenues . Le vent frise parfois les 30 nœuds et le « No Limits » chauffe sa carène à une vitesse moyenne de 6 à 7 nœuds.  Selon le bord tiré, les vagues arrivent à envoyer des gerbes d’eau par-dessus le roof de pilotage. Un ou de bretons sortent alors leur veste de quart qu’ils désespéraient d’utiliser (seuls les salopettes, polaires et sous-couches techniques resteront au fond des sacs). On en prend plein la figure, et même si c’est vif, ça reste  rassurant. On avance bon plein à 70° du vent. Le vent continue de monter, on prend des rafales à 33 nœuds et on accroche un beau 9,3 nœuds en vitesse.

     Quelques virements de bord plus tard, on approche du chenal qui mène à notre port de destination, mais Nathalie apprend que le port est complet ! On fait donc demi-tour et décision est prise de rallier Milna, déjà première étape de notre croisière. On commence à refermer la boucle.

     Notre approche au quai et notre amarrage sont parfaits sauf qu’on ne s’est pas fait accueillir par la bonne marina … qu’à cela ne tienne, on est des pros. Et en moins d’un gros ¼ h on est réinstallé par ACI à la place prépayée grâce à l’efficacité permanente de notre standardiste VHF interprète qui accomplit tous les jours un sans faute.

     Au final, une grande première, une sortie de 35 milles nautiques entièrement à la voile en 6h.

     On déplore la perte d’une casquette (celle de Daniel) que Bernard remplacera par une casquette toute neuve au nom d’ACI. Beau geste de générosité qui a ému son récipiendaire !

     Un bon repas de poisson pris au resto Perun pour clore la journée.

Jeudi 26/05 destination Maslinica / île de Solta

     Départ 10h50 sous un très chaud soleil. Vent correct  pendant 1 heure avec une pointe à 5 nœuds et mollissant jusqu’à midi, forçant à l’usage du moteur. Une recherche d’un coin de baignade dans les nombreuses criques se révèle infructueuse, les restaurants mettent à disposition les bouées pour aller consommer dans leurs établissements mais pas pour se baigner. Tant pis, on a vu les côtes de près et on atteint  Maslinica au moteur vers 15h.

     Le soir Pina Colada, Rhum… et Bruschettas maison (Marianne et Pascale)  nous aident à mettre une ambiance dans le cockpit et dans la cuisine où Daniel, le roi de la plonge, mime les gestes du DJ sur son égouttoir, en guise de platine !

Vendredi 27/05  destination TROJIR

     Départ 9h00 et tout au moteur avec un vent totalement nul pour arriver au quai B1 de Baotic Marina à 10 h30 après avoir fait le plein de gasoil à la station. 127 litres consommés pour toute la durée de la croisière, soit une conso moyenne de 2,5 l/h (2 moteurs confondus).

     Les inspections du bateau, intérieur et coque avec homme grenouille  prennent du temps.

    Repas à bord à 12h00 avec patates et salades

     Le check-out est achevé à 14h15 , tout est ok. Il n’y aura aucune retenue sur la caution.

     L’après midi est consacrée à la visite de Trojir qu’on joint par Taxi-Boat : souvenirs et rafraichissements. Un passage à la piscine pour se détendre avant le repas pris à bord. Salade mélangée avec tout ce qui reste, mais fait dans le respect des bonnes choses.

     Après le repas, c’est la vaisselle et donc forcément une retour sur les platines pour le plongeur DJ qui remet notre équipage sur le dance floor avant la dernière nuit à passer à bord !

Samedi 28/05 : destination aéroport de SPLIT

     Réveil matinal, il faut que le bateau soit libéré à 9h00.

     C’est le grand chambardement pour retrouver les vêtements et remplir les valises.

     On cherche l’indispensable chariot à 4 roulettes dont tout le monde a le même besoin au même moment pour transporter les bagages jusqu’à la conciergerie. On en trouve un et on a donc la solution pour se libérer de nos bagages jusqu’en fin de journée. On utilise à nouveau le Taxi-Boat  pour retourner encore à Trojir pour parachever nos derniers achats souvenirs et manger une dernière fois au restaurant. Un retour toujours en taxi-boat à la marina et on dit au revoir en passant à notre fidèle « NO LIMITS ». Enfin un  taxi va nous prendre en charge pour rejoindre nos logements en dur à Split pour une ultime nuit à côté de l’aéroport.

     On est bien accueilli  par notre hôtesse qui est à nos petits soins pour nous installer dans 2 appartements pour 12 personnes, nous mettre en contact avec un taxi pour les transferts à l’aéroport du lendemain, prendre notre commande de pizzas, nous proposer une grande terrasse couverte pour dîner et nous inciter à profiter de la plage privée pour un ultime bain dans la mer Adriatique.

    Ultime nuit étouffante de chaleur et très courte pour le groupe qui se rescinde en 2 entités pour des vols vers Bâle ou Charles de Gaulle.

Et c’est fini !

Daniel D.

     On peut donc «naviguer autrement» ?

  •      Avec 9 individus, voileux ou pas, amarinés ou non, pour former un groupe homogène … plutôt qu’en solitaire ?
  •      Sur un catamaran confortable qui encaisse du 7 beaufort et la mer formée sans broncher … plutôt qu’à la gîte sur un monocoque ?
  •      Sur d’autres mers avec des paysages magnifiques, des mouillages de rêve, des marées de 40 cm … plutôt que sur nos côtes bretonnes tout aussi belles ?

    Why not 🙂

Michel L.

Et pour terminer les photos aller, les photos retour, la route et la trace de la croisière

Les photos aller de Split à Dubrovnik

Les photos retour de Dubrovnik à Split

La croisière prévue

La trace (en grande partie) sur Google Earth


Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

... autres sites météo