Après la « canicule » de ces derniers jours, un peu de fraîcheur était souhaitée mardi matin pour cette mini-croisière de 3 jours.
Nos vœux allaient être largement exaucés puisque c’est sous la pluie que nous nous retrouvons au port.
Faisant fi de ce détail, 3 voiliers quittent leur mouillage à 10h30
- AHELL skippé par Alain B.
- BLANJUME avec Patrice qui embarque Jean-Michel
- ENAWEN et Michel
Agréable surprise cependant puisque la petite brise annoncée (3B) est plutôt une jolie brise (4B) voire une bonne brise (5B) sur la fin du parcours.
C’est donc à 6-7 nœuds que nous faisons cap à l’Est, pouvant espérer atteindre Port Manech, voire au-delà, dans l’après-midi.
C’était sans compter avec les effets de la houle, levant des vagues qui balaient régulièrement les ponts des bateaux et la pluie qui loin de s’atténuer redouble d’intensité.
Si Michel reste étanche grâce à son ciré jaune (d’une marque commençant par Guy et se terminant par Cotten) ce n’est pas le cas pour les autres équipages, dont les vestes de quart finissent par refuser de remplir leur fonction
Décision est donc prise de faire route sur Concarneau. AHELL se présente le 1er à la balise du Cochon et commence à rentrer son génois. Mais les longs bords de portant et de vent arrière ayant grandement sollicités l’enrouleur, la drosse a surpatté, d’où l’impossibilité de l’enrouler entièrement.
Bien évidemment le vent est monté dans le « couloir » de la baie de Concarneau comme souvent l’après-midi.
Alain décide alors de démarrer son moteur afin de se mettre bout au vent pour affaler la grand-voile.
Et oui, vous aussi vous la voyez venir la fameuse loi de Murphy, (dite loi de l’emmerdement maximum), le moteur cale à chaque coup de poignée de gaz !
ENAWEN et Michel sont là, voiles affalées, au moteur, une aussière de remorque bien lovée et prête à être envoyée, tout en restant à proximité d’AHELL
Alain gère au mieux, naviguant dans le chenal à la voile, se déplaçant de l’avant pour enrouler le génois à la main, à l’arrière pour reprendre son cap, tente par 2 fois d’aborder au ponton lourd, puis finit par rentrer dans l’arrière port où, à l’abri de la citadelle, il peut enfin tout affaler et se laisser prendre en remorque par ENAWEN.
Mis au courant par Michel sur le canal 9 depuis le début de l’opération, la capitainerie envoie un zodiac afin de récupérer AHELL et l’assister dans sa prise de ponton.
25 milles parcourus en 4h30, une arrivée rock ‘n’ roll, quoi de mieux qu’une petite sieste réparatrice afin d’être en pleine forme pour aborder l’apéritif et le dîner pris à bord d’ENAWEN.
Mercredi, petite étape de 15 milles vers la baie de Bénodet, vent montant en milieu de journée, d’où un départ à 11 heures. Que du bonheur, du vent et pas de pluie (à part une légère petite averse) et du soleil.
Le moteur d’AHELL ayant refait des caprices au départ, nous choisissons Loctudy, plus facile d’accès, plutôt que de remonter l’Odet jusqu’à Sainte Marine.
Tentant un coup de poker, Alain passe l’alimentation de la nourrice vers le réservoir interne et le moteur consent alors à re-fonctionner normalement.
3 places côte à côte nous sont attribuées au ponton visiteur. visite au shipchandler pour 2 voiliers, sieste sur le 3ème puis apéro sur BLANJUME.
Du soleil, un moteur de voilier qui remarche, beau prétexte pour s’offrir un resto : Ce sera l’ASIA (Restaurant Asiatique, cuisine Vietnamienne, Chinoise, Thaïlandaise), dont nous ne pouvons dire … que le plus grand bien.
Les nuits se suivent et se ressemblent, sur E. on dort du sommeil du juste, sur A. et B. on reste à l’écoute des nuisances extérieures.
Jeudi, le retour : bravant les éléments et la pluie revenus, 2 camarades du Vent des Etocs, n’écoutant que leur courage, viennent à notre rencontre, Marc sur RUZED COZ et Daniel D. sur BRIDAN
Le point de jonction aura lieu entre Karreg Kreiz et Ar Guisty. Le vent d’ouest nous oblige à tirer des bords très au large avant de revenir sur la côte.
A ce jeu c’est comme toujours AHELL qui l’emporte, faisant un meilleur cap et à une vitesse plus élevée.
Il ne faut toutefois pas perdre trop de temps pour avoir de l’eau à l’arrivée (celles-ci s’échelonnent de 13h30 à 15h30 pour 16 milles parcourus)
Ainsi se succèdent aussi les pots pris au Nautilus.