Home » VdE » Une Seinoise sur 2 jours

Une Seinoise sur 2 jours

     Proposée à la réunion hebdomadaire du lundi, cet aller-retour à l’Île de Sein sur 2 jours s’est déroulé les 28 et 29 juin. Gilles nous en fait le récit

        « Nous nous étions donné rendez-vous sur le quai ce jeudi matin à 9h30 avec Annie et Patrice, Jean-Paul et Gilles pour effectuer une petite Seinoise de 2 jours en route directe.

     Temps annoncé : vent faible de 8 à 9 nœuds d’Est pour le jeudi et 11 à 13 nœuds d’Est Nord-Est pour le vendredi, tout cela sous un ciel bleu. Bon, on se doutait un peu qu’il y avait risque de variation au vu des prévisions de ces derniers jours et la réalité des faits depuis que nous sommes en régime d’Est.

     Michel initialement prévu pour cette sortie avait dû décliner pour des raisons personnelles, mais avait prévu de nous retrouver sur la route du retour avec son fidèle destrier ENAWEN. Nous nous retrouvons donc sur la ligne de départ à 10h00 avec Jean-Paul sur KANENN MOR plus plus connu sous le sobriquet de « canard mort », Patrice et Annie avec leur nouvelle monture BLANJUME et Gilles avec COMPER sans Compote ni Inter (réfléchissement…).

     Grâce à un petit vent sympathique, KANENN MOR et BLANJUME empruntent vite le chenal de Runiec suivi de COMPER croisant Franck de son retour de pêche. Passé la pointe Penmarc’h, le vent faiblit progressivement pour forcer les skippeurs en milieu de baie à effectuer un appui moteur et ce pendant plus d’une heure trente. Dès le passage d’Audierne, le vent revient progressivement jusqu’à devenir très sympathique au point de nous faire traverser le raz de sein à belle vitesse bien avant la renverse de 18h.

     C‘est COMPER qui obtient la plus belle performance à 8.2 noeuds (moins quelques nœuds de courant certes) suivi des deux autres voiliers. Cette fin de parcours redonnera un visage avec la banane à l’arrivée de l’Ile de Sein que nous franchiront vers 16h30 par le chenal Nord.

     Le temps de s’amarrer et de gonfler nos annexes respectives et nous voilà à terre. Question ultime se pose alors, prendre un pot et profiter de ce temps radieux pour faire un tour de l’ile et se dégourdir nos jambes ou le contraire? Et bien force de courage, c’est la deuxième option qui emporta à l’unanimité et nous voilà donc arpentant les chemins de cet ilot aussi plat que le plat pays de Brel, mais avec un plus bel horizon (si le rédacteur n’offense pas notre Commodore en faisant ce parallèle scabreux…).

     Nous nous retrouvons donc au hasard des chemins une heure plus tard quai des Paimpolais à la terrasse de chez Bruno sous un petit air méditerranéen. Quelques autochtones Sénans faisant claquer leurs boules de pétanque face à notre terrasse pendant que nous dégustions nos breuvages rafraichissants. Ne manquaient plus que les cigales.

     Franchement tout y était, d’autant plus que l’un deux avait l’accent de Pagnol. Vers teure teure-trente et deux tournées plus tard, nous regagnons nos bateaux afin de faire diner commun. Un petit apéro avec lichouzes salées sur le cockpit de COMPER, avec la vue que nous adorons tous d’une part sur le bourg de Sein au couchant et la pointe de la chèvre et les tas de pois à droite… Ceux qui l’ont fait en ont encore les yeux qui brillent…Vint ensuite le diner dans le carré nous permettant de prolonger la soirée raisonnablement jusqu’à 23h30 sous un vent d’Est forcissant et prélude à une nuit « torride ».

     Je pense personnellement que le dernier à entrer dans le port n’a pas du refermer convenablement la porte car toute la nuit un copieux thermique d’Est de force 7-8 a fait que nos bateaux ont gîté, tangué, balancé, et tout ceux qui essayaient de dormir à l’intérieur gitaient, tanguaient balançaient… et se relevaient pour tantôt reprendre les drisses déjà souquées, vérifier les amarres, tenter de repousser la bouée qui cogne contre la coque et vice et versa…Hum, je ne comprends pas, pourtant on dort bien habituellement à Sein avais je dis quelques heures avant à mes collègues…

     Néanmoins, tout le monde était sur le pont pour aller prendre un café-croissant à 9h chez Jacqueline, le seul établissement d’ouvert à cette heure-ci (sauf pour Gégé).  Bref un café croissant plus tard, nous repartons sur nos bateaux. Départ sous un vent soutenu avec 1 ris dans la GV et 2 ris dans le génois. Sortie de Sein par le chenal Est cette fois ci. Et passage du raz à la même vitesse qu’à l’aller ou presque…dès les marmites quasi inexistantes passées, le vent mollit nous obligeant à déployer toute la voilure jusqu’à nous inciter quelques miles plus loin à motoriser l’ensemble de la flotte. Audierne c’est beau vu de la baie mais à 2-3 nouds, c’est long.

     Heureusement, la compagnie d’une dizaine de dauphins nous aidera à patienter quelque peu. Jean-Paul sera le plus résistant à ne pas utiliser son moteur et le premier à déployer les belles couleurs de son spi. Quelques litres de carburant plus tard Gilles en fera de même. Seul BLANJUME restera sous voile-moteur jusqu’au bout. La chaleur et les petites guêpes à bord ne nous ont pas facilité la tâche.

     Arrivé aux deux tiers du parcours, la VHF retentit et Michel annonce qu’une armada de 5 voiliers dont le sien viennent à notre rencontre. C’était sans compter sur ce vent capricieux qui les empêchera de passer MEN HIR

By Gilles M.»

     Et oui, car pendant ce temps d’autres adhérents s’étaient préparés à partir accueillir les 3 voiliers de retour de Sein dans la baie d’Audierne.

     Rendez-vous avez donc était fixé vendredi à 15 heures pour aller à leur rencontre pour

  • ENAWEN où Michel embarquait Danièle et Bernard
  • GWENN HA GLAZ avec Jean-Michel, Natacha et Jean-Yves
  • AHELL skippé par Alain

étaient déjà partis un peu plus tôt

  • MORVRAN II avec Jean-Jacques
  • AZEN KAOUEN et Daniel G.

     Tout le monde embouque le chenal de Firbichons-Runniec pour faire route vers la tourelle de MEN HIR, porte d’entrée de la baie d’Audierne, Soudain un appel à la VHF de AHELL : « mon gilet s’est déclenché », Alain serait-il passé à l’eau ? la vhf à la main ? Que nenni, nous connaissions les gilets de sauvetage à déclenchement par percuteur hydrostatique et par percuteur à pastille de cellulose et bien ils en existent qui se déclenche à la chaleur du soleil … de Bretagne 🙂

     Le vent faiblit, puis tourne dans tous les sens. Toujours en contact VHF avec nos camarades, nous faisons demi-tour alors qu’il sont à quelques milles de nous.

   Les arrivées des 8 voiliers vont donc s’échelonner tout au long de la fin d’aprè-midi, débordant même sur le début de soirée, obligeant les plus consciencieux d’entre nous à  assurer une veille active à la terrasse du Nautilus.

By Michel L.

 

 


Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

... autres sites météo