C’est à Brest , le long du quai Malbert et à une encablure du point d’amarrage de l’imposante Abeille Bourbon, que se trouvent les 1000 m2 du hangar vitré du Chantier du Guip.
C’est Louis Mauffet, responsable commercial du chantier, ancien compétiteur solitaire en classe mini, et amoureux des voiliers en bois, qui nous a accueilli et exposé patiemment ce que représente son activité.
La passion du beau et de l’authentique est partagée par son équipe d’une vingtaine de techniciens et techniciennes (charpente, ébénisterie, technique embarquée)
Les unités qui passent entre leurs mains ont toutes une histoire ou une valeur patrimoniale qui poussent leurs propriétaires, privés ou publics, à payer des heures de travail pour leur redonner vie. Leur chiffre d’affaire se compte effectivement en heures : 35 000 heures/an . Un gros chantier c’est plus de 10 000 heures. La tendance actuelle est rassurante puisque le carnet de commande est plein pour les 2 ans à venir.
Les travaux sont surtout consacrés à remplacer membrures et bordées. La fourniture de bois noble est cruciale et parfois difficile, comme par exemple le teck Birman qui commence à faire défaut dans les grandes longueurs….
Les beaux bateaux que nous avons vus en phase de « remise en forme » sont de tout type : un petit kayak tout en bois, l’Etoile Polaire d’Eric Escoffier, un bateau de plongée de la Marine Nationale en passant par plusieurs yachts de course…et la possibilité future de rentrer des unités de plus de 150 tonnes. Tout ce qui doit être changé le sera en mixant tradition visible (calfatage) et l’emploi de lamellé-collé et de visserie inox 4A , mais rendus invisibles pour ne pas altérer l’allure d’origine toujours privilégiée.
En bref, du beau, du très beau boulot ! Une très belle visite.
Daniel D.
encore une belle visite…