C’est à un exercice d’entraînement d’hélitreuillage en mer avec l’hélicoptère Caïman de la base de Lanvéoc que des adhérents du Vent des Etocs étaient conviés ce mardi soir.
Accueillis à 22 heures, à bord du canot SNSM « PRINCE D’ECKMÜHL » de Saint Guénolé-Penmarc’h par Fred (le Président) et Christian (le Patron), ils nous font part de leurs impressions.
« Tout c’est très bien déroulé, 🤗 voyage, ambiance chaleureuse, spectacle très PRO sous une nuit étoilée avec mer belle !
De plus cet entrainement nous démontre le savoir être et savoir faire de ce binôme formé par la SNSM / Aéro Navale !
Les pales de l’hélico nous ont copieusement arrosées avec les embruns soulevés, le célèbre Caïman Marine nous a impressionné par sa taille (son bruit) seulement à quelques mètres de nos tête à ras des antennes du Prince d’Eckmühl 😱
Quelle dextérité et quelle maitrise !
Son départ « en un au revoir à bientôt » illuminant le bout de ses pâles d’un vert fluo
IMPRESSIONNANT ! Expérience à vivre , A recommander »
Rémy et Valérie
« Super sortie hier soir ! c’était génial et impressionnant.
Départ à 10H pétante avec coucher de soleil au loin…et puissance du « prince d’Eckmühl » Ca pousse fort ! On se retrouve en quelques minutes en pleine mer direction Audierne. Les étoiles commencent à apparaitre les unes après les autres…
Discussion tranquille jusqu’à l’arrivée de l’hélico ! On le voit venir de loin. Quelques manœuvres d’approche et là déluge de bruit, d’eau et de lumière ! l’hélico est à 8/10 m juste au dessus de nous !! Et le premier plongeur descend comme par magie pour se poser sur le pont du bateau, bientôt suivi du 2ème plongeur. Une grande impression de maitrise, de calme et de concentration que se soit de l’hélico ou du bateau. Exercice d’amener la civière. Toujours ce calme malgré le déluge de vent d’eau et de bruit…
Remonter des 2 plongeurs et de la civière, petit tour de l’hélico et retour pour un 2ème exercice.
Pour moi c’est ce calme et cette concentration qui m’ont impressionné, avec cette impression que rien ne pourra les faire renoncer…
Retour sur Saint Gué avec un ciel étoilé comme jamais !!! puissance du moteur !! Pour moi 1er atterrissage à Saint Gué, de nuit, avec phare, alignement sur les balises et entrée au port …sans aucun stress !
Trempé de la tête au pied et heureux de l’être.
C’est bon de voir en « vrai » ce que j’avais dans la tête.
Merci pour cette balade ! »
Laurent
Malgré un léger différé de l’appareillage dû à un retardataire, c’est par un magnifique crépuscule en compagnie de notre satellite à son premier quartier que le canot « Prince d’Eckmühl » de la station de Saint Gué’ débouque le chenal de « Men ar Ganol » dans un rétreint de seulement une petite cinquantaine de mètres (autrement périlleux par mauvais temps) tout en « raziquotant » tourelles et bouées non lumineuses pour certaines. Puis à la sortie du second dit de « Groumili », laissant « Basse Gaouac’h » sur notre bâbord (nous sortons du port), le patron du canot met la ’gomme’.
Direction vers la zone au Nord – nord-West située à une latitude proche de celle de l’étang de Trunvel (au sud de Plovan) à environ trois Mn à l’Est.
Dans un environnement apprécié par les navigateurs de nuit, n_us sommes enchantés d’être là où nous sommes sous la bienveillante bonne garde de notre grand phare centenaire (me semble-t’il), les autres feux se distinguant difficilement parmi la pollution lumineuse terrestres rendant l’identification incertaine. Les feux clignotants des éoliennes sont quant à elles indubitables.
La lune nous offrant un pâle reflet sur l’eau, nos yeux commençant à s’habituer à la pénombre, c’est émerveillés que nous admirons la voûte céleste et ses constellations dont la plus connue : la ‘grande ourse’ pointant vers le pôle nord astronomique.
Puis tout à coup, sans crier gare ( sauf aux vigilants), au pâle reflet de la lune déjà évoqué, se substitue dans son Est un OVNI de couleur rouge fondant sur nous tel un autre Mars passant rapidement à la couleur blanche presqu’aveuglante tout en générant un ronronnement croissant tel un gros bourdon.
Le rendez-vous non manqué (celui manqué ne se prononçant au grand jamais en mer sinon par exemple « langoustine des prés » ou autres) . ; du poisson et de la lune aura bien lieu ce soir.
De l’aéronef maintenant identifié survolant le canot en une espèce de vol stationnaire surgit un premier extra-terrestre aux pieds palmés qui, sans autre forme de procès, vient se poser sur la plage arrière dévoilant un harnachement sophistiqué. Il est bientôt rejoint par un autre congénère semblable mais doté en plus d’un étrange gros sac rouge. Celui-ci frappe aussitôt l’amarre au crochet du filin d’acier, véritable nécessaire ‘cordon ombilical’.
C’est avec une concentration irréprochable qu’il maintient ce garant toujours plus ou moins tendu en le raidissant ou le relâchant tout comme s’il tenait l’hélico’ en laisse !
A notre grande surprise (pas tout à fait), surgit du puissant ‘halo’, un brancard rouge-orange que fait apponter le préposé. Puis le ‘croco’ (c’est caïman pareil) quitte son vol stationnaire et en prenant de l’altitude… et s’en va vers d’autres cieux nous laissant ainsi en plan. Mais ce dernier consiste à installer solidement avec force sangles notre blessé (vaut mieux pour lui).
L’hélico’ revient prendre position, fait descendre « Kaptain Crochet », à nouveau, la navette est frappée et notre blessé s’élève vers la nacelle en toute sécurité.
Le filin d’acier et son croc redescendu sert alors, dans un premier temps, à remonter le premier plongeur, second et dernière manœuvre : le ‘manœuvrier’ ayant rangé la ‘ligne de vie’ se crochète avec son grand sac rouge … et hop il est le dernier à rejoindre l’appareil pour alors transporter le blessé vers l’établissement hospitalier approprié à son état. Déroulé parfait de l’opération … mais un second exercice vient parfaire la formation de nos deux ‘stagiaires’.
Celui-ci diffère spécifiquement par l’inversion de la remontée des deux plongeurs tout pareillement en rembobinant la procédure du premier exercice : premier arrivé, dernier partant ! Point particulier à noter : le pilote de l’hélico’ s’est approché notablement durant cet exercice. Durant les deux exercices, le premier plongeur discutera avec certains d’entre nous avant de nous saluer à maintes reprises bord comme dans les airs dès la fin de l’ensemble de l’opération réalisée avec succès.
Maintenant, chacun va regagner sa base. Pour nous les précieux différents alignements nous guident en toute sécurité vers le port. Dans celui-ci le chenal d’accès commun aux deux rives se situe rive droite (nord) en longeant le quai de la criée. Ce sont de petites bouées tribord non lumineuses qui le délimite.
Le patron du canot effectue une manœuvre impeccable pour accoster à leur ponton. Aussières passées ( pointes, gardes et traversières) nous débarquons ayant au préalable félicité le patron encore à son poste de pilotage et remercié à maintes reprises tous les canotiers.
Il est autour de minuit, il est temps d’aller se coucher « da gousket ! ».
Nos quatre mousquetaires reviennent enchantés de cette expédition enrichissante en regard de la complémentarité des forces aéronavales de l’État et les « bénévoles » de la SNSM sous la coordination des CROSS dans nos eaux territoriales.
Leur missions : sauver des vies au péril des leurs !
Edmond
NDLR : pourquoi l’opération ne se fait pas en point fixe ? Le canot se met en avant plus ou moins lente afin de réduire le roulis pour sécuriser les déplacements des plongeurs, et de permettre à l’hélico’ … de ne pas manquer d’air et aussi ‘d’erre’ !
BRAVO !