Nous avions rendu 3 visites au nouveau bateau amiral du VdE (Sun Legend Olympic Sea 42) en nous rendant à St Quay- Portrieux depuis son acquisition par Michel.
Guéno, Michel et Daniel le 31 janvier pour le passage de témoin avec les anciens propriétaires. Puis par 2 fois Michel et Daniel les 12-13 mars et 6-7 avril pour une reconnaissance statique de la bête sur ses bers. Le temps de faire faire quelques adaptations par le chantier Cras, la date de mise à l’eau est fixée pour le mardi 23 avril.
Michel décide d’aller le dimanche 21 avril en éclaireur. Il quitte Kérity au volant de sa BMW. Faute d’entraînement, sa voiture est victime de 2 défaillances : Un claquage musculaire (un pneu arrière qui éclate) se combine à une diarrhée de gas-oil (réservoir percé) ! Ça commence bien !!!
La mort dans l’âme Michel reconnaît son abandon d’un jour, repasse au stand et se résout à prendre le mulet de secours, à savoir la petite Polo de Daniel en partant le lundi 22 avril.
Le mardi 23 avril, l’équipage rapplique en convoi : Daniel et Hélène, Anne et Pascale, Guéno et Alain. Un sans faute.
Le triathlon nordique
Les équipiers vont se confronter à 3 disciplines : manœuvrer, rester assis, et essayer de se tenir debout sans se faire mal pendant 8 jours. Tout cela en résistant au froid et au rhume, parce qu’on va quand même sérieusement se « cailler les miches » !
La course
Avant la course, ce sont plutôt les courses qui vont nous occuper. Les 3 voitures n’auront pas été de trop pour un avitaillement particulièrement copieux … et pourtant insuffisant car ça « bouffe » 3 filles et 4 garçons. Les appoints se feront ensuite au gré des escales. On ne manquera de rien, les filles assureront une intendance sans faille.
Le déroulé du convoyage
Michel est satisfait de son Garmin installé par Alain et Daniel. On quitte le quai pour un plein de gasoil et c’est parti pour Paimpol. Le vent est assez soutenu et avec 2 ris dans la GV le bateau marche déjà très bien. Le moteur sera utilisé aussi pour pallier une période de molle et on arrivera vite au passage d’écluse qui se déroule à la perfection. Annie et Odile, des amies de Michel, nous saluent du haut de l’écluse ainsi que Thierry venu en voisin. C’est l’occasion du premier apéro au ponton.
Jeudi 25 avril :
Tout le monde a trouvé sa place parmi les ONZE couchettes que Michel ne se lasse pas d’énumérer. A sept, on est déjà quand même obligé de coucher à 2 dans la cabine avant, à 2 dans une cabine arrière et à 2 dans le carré. Pour 4 de plus, il faudra choisir des petits nains de jardin et si possible sans bagage ! Trêve de critique facile, on est arrivé à passer des nuits confortables, si on oublie ceux qui toussent parce que le froid a déjà fait son œuvre. Le départ donné à 9h45 permet de rallier Trébeurden 8 heures plus tard. La navigation se révèle plaisante au près. On passe quelques marmites puis le seuil du port sans problème. On aura le plaisir de recevoir à bord les enfants de Michel : Jérôme et Nathalie.
Départ 10h00 et arrivée à Roscoff à 13h30. Un peu de voile efficace mais le moteur est appelé à la rescousse pour contrer le vent droit dans le pif ! Une grosse sieste pour Alain, Daniel et Michel qui a bénéficié du rhume déjà attrapé par Hélène. Une balade jusqu’à Roscoff pour se dégourdir les jambes et revenir à bord pour… l’apéro et la bonne « crougnoute » des filles.
On quitte Roscoff à 10h00 et 5 heures plus tard on s’amarre à l’intérieur du ponton lourd de L’ Aber Wrach bien protégé. On sera passé entre l’île de Batz et Roscoff en louvoyant au moteur qu’on garde jusqu’à l’arrivée faute d’un vent peu favorable. Beau soleil, pas trop froid. Une promenade en fin d’après midi nous permet de surplomber la magnifique baie. Une bonne salade de canard confit et patates nous charge pour la nuit !
Départ 9h30 pour Camaret. Guéno est à la barre pour passer entre les rochers (via le chenal de Portsall) au plus près de la côte jusqu’au phare du Four. Les voiles sont ensuite réglées aux petits oignons par Alain. Les sandwichs du midi sont avalés dans le cockpit. Le vent nous porte jusqu’à Camaret et c’est à 15h30 qu’on s’amarre au Notic après avoir légèrement touché le fond de vase. Balade sur le « front des bars » et aussi vers la tour Vauban en attendant l’apéro à bord suivi d’un bon resto pour remercier Michel de son hospitalité sur ENAWEN II.
BMS 139 (avis de grand frais), mauvais temps pour les 2 jours à venir. Balade à la pointe du Toulinguet pour Anne, Alain et Daniel, champs des Menhirs pour Pascale et Guéno. Petite visite du Fortin du Gouin bien restauré. Hélène va à son rythme et Michel, resté à bord, se penche sur ses appareils électroniques.
Ça bastonne ! On a bien fait de rester au port (plus de 20 nœuds de vent à l’abri) l’Abeille Bourbon est en attente au mouillage devant Camaret. C’est l’occasion de grosses siestes, de petits achats de bricolage, de grignotage… Un puis deux apéros à la Rhumerie sera le retour de remerciement de Michel à ses équipiers avant de repasser à table sur ENAWEN II pour un cassoulet « Reflets de France », un des meilleurs selon Michel, garanti sans une trace de lentilles !
Lever 5h30 pour un départ à 7h00. Du bon vent au début en quittant Camaret jusqu’à la mi-journée. Du moteur ensuite pour croiser Pierre-Yves et son MARPLIJ venu nous accueillir au large de Men Hir et pour arriver à Loctudy à 18h00, accueilli royalement par moults adhérents, avec apéro et brins de muguet, délicate attention de la part de Rémy et Valérie.
220 milles nautiques parcourus en 6 jours de navigation et 2 jours à l’abri (dont une dernière de 61 nm en 11 heures de nav) : planning respecté 😊
Daniel Derchue
Et en bonus « La gastronomie à bord d’ENAWEN II » par Anne Grégoire