Pour la 1ère croisière 2017 de ZEBULON, c’est la destination des Glénan qu’il avait souhaité privilégier, afin de lui permettre d’amariner tout son équipage, enfants et chien y compris, durant 4 jours « cool » dans l’Archipel à partir de ce samedi 15 juillet.
ENAWEN s’était déclaré partant
Rendez-vous fixé à 9h30. Le temps d’amener les bateaux à quai, d’embarquer le frais, de prendre un p’tit café au Nautilus avec les amis, il est 11h quand les 2 voiliers quittent le port.
- ENAWEN et Michel
- ZEBULON avec Dorothée, Gilles, Paol, Loïza et Zou
Une fois sortis du chenal de Pennarguer, cap au 100 sur les Glénan au près bon plein puis au grand largue, le vent ayant légèrement tourné.
Voiles en ciseaux pour ZEBULON, spi asymétrique pour ENAWEN qui file à 5-6 nœuds.
Ayant pris de l’avance ENAWEN affale alors le spi et longe l’archipel par le Nord sous grand-voile seule pour attendre ZEBULON.
A 15h arrivée à la Pie où nous croisons Serge qui vient nous saluer sur un zodiac rempli de touristes.
Nous entrons ensuite dans la Chambre où nous décidons de mouiller à l’ancre au plus près de la plage qui relie Saint Nicolas à Bananec.
L’annexe de ZEBULON est alors mise à l’eau et armée de son moteur, pour amener tout le monde à terre faire à pied le tour de Saint Nicolas (avec halte rafraîchissement à la Boucane) puis de Bananec. (45 mn de marche !)
Quand nous retournons à nos bords respectifs, si ZEBULON attend sagement son équipage, ce n’est pas le cas d’ENAWEN qui, toujours aussi joueur, ne s’y trouve plus.
Son ancre ayant doucement chassée sous l’effet du vent, il se trouve 200 mètres en arrière, accouplé à une grosse vedette, qui le voyant passer l’a gentiment amarré sur son flanc.
Une fois récupéré, et à peine grondé, ENAWEN retrouve son mouillage et voit alors son ancre principale « soc de charrue » doublée d’une ancre secondaire « plate » plus efficace sur les fonds sableux des Glénan.
Ultime sécurité, l’alarme de mouillage du GPS sera activée pour la nuit (elle se déclenchera plusieurs fois à cause de l’évitement, le vent tournant du SO au NE).
L’apéro-dîner sera pris sur ENAWEN : melon, lotte à l’armoricaine (merci Nicole), abricots.
C’est ensuite l’heure habituelle du briefing et des grandes décisions concernant la navigation du lendemain. Pas d’heure de lever, ni de départ, pas de planning et … vive les vacances.
dimanche 16 juillet
De 9 heures à midi toutes les activités possibles s’enchaînent suivant le bon plaisir de chacun, descente à terre, baignade, bricolage, farniente ou bronzette. L’heure du déjeuner arrivant c’est sur ENAWEN que les équipages se retrouvent pour une salade fraîcheur avant de « reprendre la mer » à … 13h30.
C’est une navigation dans l’archipel qui est au programme de l’après-midi, 8 nautiques en presque 4h, plus cool y’a pas ! avec en plus du soleil et toutes les allures.
De retour à Saint Nicolas, ZEBULON replante la pioche, tandis que Michel cède à la demande pressante d’ENAWEN qui préfère prendre une bouée afin de dormir plus tranquille. Le choix est large, ce sera donc la 1054.
Nous partageons ensuite les spaghettis bolognaises de Gilles sur … et oui, ENAWEN
Le moteur de l’annexe de ZEBULON ayant brûlé toute son essence, c’est avec le moteur de l’annexe d’ENAWEN que son équipage retourne à son bord.
lundi 17 juillet
Le non planning horaire ayant été à nouveau voté par la totalité des membres des 2 équipages la veille, c’est pourtant assez tôt, mais quand même en fin de matinée, que les marins semblent prêts. Il reste donc seulement, à changer la clavette de l’hélice du moteur d’annexe qui a malencontreusement rencontré des cailloux la veille au soir, descendre Zou à terre, réparer la lèvre de Loïza éclatée sur un banc de cockpit et soigner l’angine de Paol avant de quitter les mouillages à 11h30.
L’absence de vent, et un soleil de plomb, nous cueillent dès la sortie par la Pie et c’est au moteur que nous faisons route sur Lesconil afin d’être au plus près de Kérity à l’annonce d’un coup de vent pour le lendemain matin.
C’est au niveau de la Rouge de Glénan que nous commencerons à mettre en panne afin de nous rafraîchir en nous baignant derrière nos voiliers.
La VHF s’anime alors sur le 6 et nous prenons part aux échanges de RUZED COZ avec Marc, en compagnie d’Anne-Marie et de COMPER avec Gilles qui viennent nous rejoindre à Lesconil.
Gilles en panne moteur commence à préparer avec Marc leur futur accouplement pour rentrer dans le port et y accoster.
Arrivés à Lesconil, ENAWEN puis ZEBULON prennent 2 places aux catways et Michel organise avec le capitaine du port l’arrivée et l’assistance des 2 autres voiliers en leur réservant une large place au ponton sous la criée.
C’est en liaison sur le canal 9 que se passe l’opération, que Marc réussi de main de maître.
Après le rangement des boats et une douche réparatrice nous sommes rejoints par Barbara et Guy qui partage avec nous un rafraichissement à l’Escale, suivi d’un apéritif à bord de COMPER et d’un repas à 10 sur ENAWEN (pommes de terre sautées – chorizo – lardons – saucisses, suivi d’un gâteau breton à la framboise)
mardi 18 juillet
La météo à tenu parole, çà siffle dans les hauts et on relève 28 nœuds à l’anémomètre (force 6 à 7 – vent frais à grand frais). Il est urgent d’attendre avant de tenter une sortie dans une mer houleuse et aux crêtes des vagues blanchies d’écume.
Café en terrasse (avec Jacques Le Bris et Cathy), puis sandwichs nous permettent d’attendre calmement une accalmie. A midi ZEBULON, ayant pris des engagements pour l’après-midi, nous quitte, pour rentrer directement sur Kérity au moteur.
Toujours à couple, comme des inséparables, COMPER et RUZED COZ quittent leur ponton. ENAWEN et en attente derrière eux, les aussières de remorquage prêtes à être envoyées en cas de besoin. Après quelques difficultés Marc réussi à s’éloigner du quai et se dirige avec sa bernique vers l’entrée du port, suivi par Michel et ENAWEN.
Mais dès que le nez des 2 bateaux franchit la passe, le vent de sud-est les fait pivoter et cherche à les plaquer contre le môle, les entraînant vers les roches de l’entrée du Steir. Gaz à fond Michel positionne ENAWEN en protection, l’aussière dans la main. Inutile, car le ressac, les gaz poussés par Marc et Neptune les éloignent d’un coup du danger leur permettant de prendre du large, de se désaccoupler, et de permettre à Gilles d’envoyer la toile.
Le vent est encore fort, mais c’est la houle résiduel du coup de vent du matin qui maltraite les navires naviguant au portant. RUZED COZ et ENAWEN restent près de la côte, en ayant pris prudemment 2 ris dans la grand-voile et génois en partie roulé. COMPER préfère faire route au large, grand-voile haute et envoie le spi symétrique au vent arrière.
Arrivés à Kérity, qui à sa bouée, qui au quai, nous attendons ensuite COMPER, qui va entrer au port à la voile, pour lui prendre ses amarres. La manœuvre est détaillée à la VHF, Azylis est prévenu sur le canal 9 et Gilles, assisté de Jacques L.B., réussit l’accostage à merveille.
What else ? Rincés mais heureux les marins restants se retrouvent au Nautilus pour étancher leur soif … de souvenirs.
…et à Michel qui nous a préparé le terrain.
Sortie mouvementée mais toujours sympa et un grand Merci à Marc pour son aide à Lesconil !