Petite affluence ce soir pour la 2^ème animation du Vent des Etocs puisque seulement 11 personnes s’étaient déplacées pour venir écouter Michel expliquer le phénomène des marées.

     Après un rappel sur les déplacements des planètes et la loi universelle sur la gravitation, il poursuivit en répondant aux questions existentielles que se posait l’auditoire : pourquoi 2 marées par jour, pas à la même heure le lendemain, et d’amplitude différente suivant le lieu, le jour, la période dans l’année etc…

     Les interrogations des participants ayant été satisfaites, il put passer aux calculs des marées, corrections et représentations graphiques incluant la règle des 12^ème.

     Après avoir ingurgité les notions de hauteurs d’eau, sondes et autres profondeurs, tout le monde pensait en avoir terminé.

     Mais était venu le temps des exercices : un premier énoncé portant sur un calcul de hauteur d’eau dans le port de Kérity afin de définir les heures de sortie et de retour fut distribué.

     Les graphiques élaborés par chacun furent ensuite comparés avec le corrigé fait au tableau. C’est alors qu’un 2^ème exercice accompagné d’une carte devait permettre à tous de revenir au port en suivant une route passant (ou pas) sur 3 sondes à des hauteurs différentes.

     Jamais le pot final de l’amitié n’avait été autant mérité 🙂

     Prochaine animation jeudi 1^er décembre : Secourisme, boîte à pharmacie et bobologie.

     La « Grande Croisière » de fin de saison proposée traditionnellement aux adhérents du Vent des Etocs était cette année une Hoëdicoise.

     Il s’agissait de « partir vers le Sud » et de passer par Groix, Belle-Ile, Houat avant d’atteindre Hoëdic si Eole nous en laissait le loisir.

     2 voiliers avec ses 2 skippers et 1 équipier, disposant d’une quinzaine de jours, ont répondu présents :

• COMPER (B-Jet) et Gilles qui embarque Guy
• ENAWEN (Kelt 29) et Michel

     Dès le 3 octobre, chaque jour, les 3 participants étudient les cartes météo et ce n’est que le vendredi 7 qu’une fenêtre s’ouvre avec vent d’Est et grand soleil pour au moins 4 à 5 jours.

     Vent d’Est ? Bon on fera avec, en se disant pourtant qu’avec un peu de malchance il tournera à l’Ouest au retour pour l’avoir encore dans le nez 🙁

Vendredi 7 : Concarneau

     Les 2 voiliers sont à quai depuis plusieurs jours, 9h30, on avitaille le frais et à 10h les amarres sont larguées sous l’œil de Brigitte, Yannick, Nanard et Marc, venus nous saluer.

     Jean-Paul et KANENN MOR nous attendent à la sortie du port afin de nous faire un brin de conduite.

     Vent d’Est comme prévu avec du 3-4 Beaufort nous permet de faire route au près à 4-5 nœuds. Arrivée à Ar Guisty à 11h30, KANENN MOR nous souhaite bonne route et fait alors demi-tour pour rejoindre Kérity.

     C’est à 18h30, après 8h30 de navigation et 26 milles nautiques parcourus que nous nous amarrons au ponton visiteurs de Concarneau.

     Un premier Ti-Punch pris dans le premier bar rencontré sera suivi d’un diner au Croguervol, où nous sommes accueillis comme à l’accoutumée par le patron « Ah ! Revoici les pirates de Penmarc’h ! »

     Promenade digestive dans la ville close, où nous ne rencontrons pas âme qui vive avant notre retour à nos bords.

Samedi 8 : Groix

     Après une bonne et longue nuit réparatrice, un peu écourtée sur COMPER, réveillé à l’aube par la VHF que Guy avait oublié d’éteindre, c’est à 9h45 que nous quittons le ponton subrepticement, car, arrivés la veille après la fermeture de la capitainerie, nous n’avons encore vu personne à cette heure matinale.

     Nous trouvons du vent dans la baie et envoyons aussitôt les spis en naviguant vent arrière puis au travers. Sur COMPER, Gilles a un peu de mal à étalonner son nouveau pilote semi-auto suédois de marque « Guy Marine ». Après une « grosse molle », le vent revient et l’on dépasse les 5 et 6 nœuds sur les 2 bateaux.

     Arrivés dans le Port du Palais à Groix où toutes les places aux pontons étant réservées pour une régate, nous nous amarrons à couple sur une tonne dans l’avant-port.

     Seulement distants de quelques dizaines de mètres du rivage et de ses bars accueillants, nous devons quand même utiliser une annexe. Gilles ayant troqué son habituelle annexe (celle où une personne pagaie pendant que l’autre la gonfle en permanence pendant la traversée pour ne pas couler) il extrait de son coffre de cockpit une rutilante petite annexe de plage rouge permettant d’embarquer 1 personne et demie en un seul voyage.

     Une fois gonflée et mise à l’eau, que fît-elle ? Pschitt bien sûr, et il fallut également embarquer un gonfleur (quand ça veut pas ! ça veut pas !) Après 2 voyages (bé oui 2 fois 1 personne et demie ça fait 3 personnes), « montée » jusqu’au bourg voir la girouette-thon sur le clocher de l’église, puis « descente » au port pour une tartine de houblon en terrasse et retour à bord pour le dîner avec l’annexe etc… etc… voir paragraphe précédent.

Dimanche 9 : Belle-Île

     Départ un peu retardé pour cause de descente à terre avec l’annexe … mais on en a déjà parlé.   Cap est mis sur Belle-Ile distante de 22 milles nautiques. Nous contournons la plage des Grands Sables, quand soudain un point rouge sur le rivage nous fait un instant espérer avoir retrouvé une veste perdue lors d’un précédent périple (voir le récit de la Ponantoise Sud). Hélas une observation plus poussée aux jumelles nous permet d’identifier le point rouge comme étant un feu installé à la Pointe de la Croix.

     Belle-Ile sera atteinte sous un seul bord au portant, sous spi pour les 2 voiliers, à une vitesse oscillant entre 6 et 6,5 nœuds avec des pointes à plus de 7 nœuds (7,2 sur ENAWEN)

     La capitainerie du Palais nous propose 2 places à l’entrée sur le ponton visiteurs (fait de bloc de plastiques imbriqués). Nous nous y amarrons près d’un bateau de pêche nommé « P’TIT GUY » auprès duquel Guy va tout de suite négocier de belles seiches que le patron lui offre spontanément.

     Puis c’est la routine comme à chaque arrivée dans un port, visite à la capitainerie, bière en terrasse, douches, apéritif (pris sur COMPER) repas (pris sur ENAWEN), le tout suivi d’une bonne nuit de repos comme à l’accoutumée.

     Sauf que là, non ! Le vent de Nordet et la houle rentrant directement dans le port trouvent tout naturellement nos 2 voiliers qui font rempart de leurs solides coques pour protéger la fragile citadelle Vauban.

     Nous sortons donc alternativement de chacun de nos voiliers, de nombreuses fois, qui pour resserrer ses amarres (afin d’éviter les coups de boutoir du bateau contre le ponton), qui pour les relâcher (afin d’éviter le grincement des aussières dans les chaumards), mais toujours pour trouver la moins pire des solutions qui en l’occurrence ne sera pas trouvée.

Lundi 10 : Hoëdic

     Le coup de vent annoncé pour jeudi et que nous surveillions dans les prévisions météo arrive plus tôt que prévu pour mardi soir avec du 6 Beaufort et des rafales à 7. Nous décidons donc de faire cap sur Hoëdic, puis d’aller nous abriter mardi au Crouesty afin d’attendre la fin de la dépression.

     Avec l’intention de faire visiter l’Ile à Guy pour qui c’est une première, nous y arrivons tôt vers 16h. A l’entrée du Port de l’Argol, Gilles laisse passer ENAWEN qui penaud, mais heureux prend la dernière place visiteur aux catways (seulement 8 places visiteurs). Gilles, qui cale 30 cms s’amarre alors au nouveau ponton sur la plage dans le fond du port.

     Une fois les bateaux rangés, descente à terre, visite de l’ile, du fort, et recherche … d’un bar, pour étancher notre soif (attention ce n’est pas un choix, mais une obligation, car chacun sait bien qu’en mer on se déshydrate et qu’il faut boire avant d’avoir soif). Bon là ce n’était pas le cas … on avait soif, mais quand même !

     Las, tous les bars sont fermés sauf un qui doit ouvrir … à partir de 18h. Nous attendons donc devant avec une foule grossissante au fur et à mesure qu’arrivent tout ce que l’île comporte de population mâle déshydratée.

     18h25 la Trinquette ouvre le bar du même nom et tout le monde s’installe, se gardant bien de lui faire la moindre réflexion de peur visiblement qu’elle ne referme derechef son estaminet !

     L’un de nous 3 commandant un pulco-citron, son œil interrogatif montre que cela doit faire quelques décennies que l’occasion de servir un tel breuvage ne s’était pas offerte à elle.

     Pendant ce temps Michel en profite pour récupérer des infos météos auprès des marins du cru.

     Retour à bord d’ENAWEN pour le repas des équipages : plat de pâtes au tajine (ouais faut tout essayer)

Mardi 11 : Le Crouesty

     Le coup de vent annoncé pour le soir et qui est déjà en préparation, 4 à 5 Beaufort avec des creux de plus de 1 mètre, nous incitent à partir avec 2 ris dans la grand-voile et le génois roulé au 3/4.

     Le vent forcit encore et c’est au près que nous atteignons Houat avec quelques surfs à 8 nœuds enregistrés sur ENAWEN. Le pied !

     COMPER rentre dans le port de Houat, pour constater l’absence de ponton nous permettant d’y faire une petite halte et nous faisons alors route directe sur le port bien abrité du Crouesty.

     La capitainerie nous propose de choisir nos places aux pontons visiteurs, nous nous mettons donc face au vent en prévision des rafales d’Est annoncées

     L’après-midi est consacrée à du bricolage (comme d’habitude) sur COMPER, puis descente « en ville » pour ré-avitaillement en frais, en glace pour les glacières et en menus achats d’accastillage … pour le plaisir !

     Le soir dîner de gala sur ENAWEN. Guy nous a préparé les seiches et nous les faits à la crème et au paprika accompagnées de riz au curry et poivrons 🙂

Mercredi 12 : escale

     C’est donc notre première escale forcée pour cause de coup de vent. Réveil un peu frais, 12° à bord nous font allumer aussitôt nos radiateurs de bord. La météo confirme du 5-6 avec rafales pour la journée ainsi que pour la matinée du lendemain nous laissant espérer un nouveau départ possible l’après-midi du jeudi.

     Après un café-croissant, Guy devant être de retour à Kérity pour jeudi en profite pour nous quitter. Nous voyons s’éloigner tristement sa « petite » silhouette sur le ponton, son « petit » baluchon sur le dos. Quel plaisir de le voir de retour 20 minutes plus tard suite à une erreur de lecture des horaires des cars devant l’amener à la gare ferroviaire. Un autre café et 1 heure plus tard, nous revoyons s’éloigner etc… etc… .

     Nous consacrons alors l’après-midi à une ballade (à pied) nous amenant sur les rives de l’intérieur du golfe, puis un ami de Gilles vient nous chercher pour nous amener diner « léger » chez lui (cassoulet landais)

Jeudi 13 : Port Haliguen

     Après un premier, puis un deuxième petit déjeuner, il est temps de faire le point météo : après 36 heures à l’abri pour laisser passer les 20 à 30 nœuds de vent, l’Hoëdicoise peut reprendre la mer. 2 voiliers désormais skippés en solitaire par Gilles et Michel font pouvoir faire route sur Port Haliguen.

     Ayant prudemment attendu que les rafales et la houle résiduelle se calment un peu, c’est à 14h30 que nous larguons les amarres.

     Au vent arrière, 2 ris dans la grand-voile et génois envoyé, nous allons contourner les Méabans avant de faire route direct sur Port Haliguen à 4-5 nœuds.

     Arrivée à 17h, 2 places au ponton visiteurs, puis direction la capitainerie pour nous acquitter de notre taxe de port auprès de 2 accortes et charmantes hôtesses. Puis le cap est mis sur le Bara’Gwinn pour une dégustation de tapas arrosées d’un fameux vin d’Argentine local. Retour enfin sur ENAWEN pour finir la soirée dangereusement avec un Whisky breton de chez Gwen Roc. Extinction des feux (chacun à son bord) pour un départ matinal (9h30) en direction de Lorient.

Vendredi 14 : Kernevel

     Nous partons contourner la Teignouse qui porte bien son nom, surtout en la passant à marée basse de grand coefficient (ici 1m de hauteur d’eau au-dessus du niveau le plus bas que peut atteindre le niveau de la mer au moment de la basse mer d’une marée de coefficient 120 ! c’est clair ?) Nous ne faisons pas le détour par le Sud de la Teignouse, nous ne prenons pas non plus le petit chenal de En Toull Bihan, mais coupons la poire en deux en contournant Iniz en Toull Braz

     Le courant contraire et les remous nous obligent à un petit coup de moteur pour nous en dégager, puis nous décidons de « passer à travers champs » ce qui nous oblige à une vigilance maxi sur quelques milles afin d’éviter les têtes de roches affleurantes à marée basse.

     11h dans une grosse molle, nous tentons d’envoyer les spis. 13h un coup de moteur, puis des risées mais pas de vent établi, puis 1h de rencontres multiples avec la FREMM Auvergne qui est en essai à la mer depuis 1 mois, fait des ronds dans l’eau et semble venir plusieurs fois sur nous en faisant résonner sa corne pour nous faire changer de route. Nous ne faisons pas le poids et nous nous exécutons.

     Arrivée dans le port du Kernével, douche puis Fish and Ships au Tour du Monde.

Au vu des prévisions météo décision de 24h de repos.

Samedi 15 : escale

     Après une grasse matinée (toute relative pour certain) jusqu’à 9h, quelques giboulées nous incitent à bricoler pour l’un, flemmarder pour l’autre. Après un café pris au Tour du Monde, c’est sur ENAWEN que son skipper prépare un plat de pâtes à la crème et au chorizo.

     Le soleil étant revenu, Gilles entraine subrepticement son camarade vers le parc à vélos (des antiquités du siècle dernier, non électriques) et l’oblige à en enfourcher un pour rejoindre Lorient, la cité de la Voile Eric Tabarly et la base de sous-marins.

     Faisant fi de son aversion pour tout effort inutile, ce dernier reconnait finalement, à son corps défendant, le plaisir de faire le tour de la rade sous le soleil déjà revenu.

Dimanche 16 : Concarneau

     Départ à 10h afin de laisser s’atténuer le coup de vent de la nuit (orages avec éclairs) pour une sortie de la rade de Lorient. Dès notre sortie de l’abri du port du Kernével nous sommes confrontés à une houle importante que nous subirons tout au long de la journée. La sortie se fait bout au vent avec une alternance de virements de bords à la voile, bientôt aidés par quelques risées gasoil pour éviter des bouées de chenal un peu trop familières.

     Nous nous trouvons alors en plein milieu d’une régate de voiliers habitables et assistons presque en direct live au chavirage de l’un d’entre eux qui se retourne après avoir perdu sa quille. Les équipiers sont sur la coque retournée rapidement rejoints par les bateaux sécurité et comité, bientôt assistés par le canot SNSM qui récupère l’équipage et propose de tenter de remorquer le bateau qui s’enfonce suite sans doute à une voie d’eau au niveau des gougeons de quille.

     Nous faisons alors route vers la baie de Concarneau sous un vent de force 4 à 5 Beaufort et une houle forte avec des creux de 2,5 m. à 3m. ENAWEN qui a pris 2 ris dans la grand-voile et roulé le génois au 3/4 passe bien la vague avec une gite « raisonnable » en filant ses 6 nœuds. Sur COMPER, qui a gardé toute la toile, on est plus à la peine, sa taille le faisant taper dans chaque vague, obligeant Gilles à les négocier à la barre l’une après l’autre.

     C’est dans ces moments que Gilles apprécie à sa juste valeur la protection de son tout nouveau dog-house, installé à la veille du départ.

     Le soleil est encore au rendez-vous et ce n’est que du bonheur d’avaler la trentaine de milles nous séparant de Concarneau en 6 heures. Arrivée au ponton visiteurs, rangement du bord et départ en bordée dans la ville close se rafraichir d’une délicieuse glace.

     Un appel téléphonique de José nous apprend qu’il est venu nous y retrouver et nous rejoint après avoir visité le Marinarium.

      C’est donc l’occasion d’un Ti-Punch suivi de la dégustation de 3 barbues à l’écrasé de pommes de terres au Croguervol

     José nous quitte alors et nous rejoignons, solitaires, nos bords respectifs.

Lundi 17 : Sainte Marine

     La météo prévoyait du force 2 (une misère) de l’ouest (dans le nez) et du ciel gris avec des averses.

     Nous nous étions donc résignés à effectuer la douzaine de milles nous séparant de Sainte Marine au moteur sous un ciel d’hiver.

     Le départ avait donc été prévu pour une fin de matinée avancée et ce n’est qu’après visite à la capitainerie, douches, petit déj dans un « salon de thé », avitaillement aux halles de Concarneau… que nous larguons les amarres à … midi.

     Nous sortons de la baie de Port La Forêt, et là, divine surprise : du zef ! Quelques moutons sur la crête des vagues nous permettent d’estimer un force 4, une petite houle de bon aloi de 50 cms à 1 mètre et nous voilà partis au près à 4 puis plus de 5 nœuds au près.

     ENAWEN abat un peu pour gagner quelques dixièmes de nœuds en vitesse, alors que COMPER préfère faire du cap et serrer le vent au plus près. Les 2 options s’avèrent identiques en termes de résultat.

     Nous tirons donc des bords chacun de notre côté et nous nous recroisons régulièrement à quelques centaines de mètres près.

     Même le soleil est de la partie et c’est aux environs de 16 heures que nous sommes devant l’entrée de Sainte Marine.

     Presque tout le ponton visiteur est pour nous et le café de la Cale nous accueille pour un premier pot en terrasse.

Mardi 18 : Kérity

     Notre dernier matin est illuminé par un magnifique arc en ciel au-dessus du pont de Cornouaille.

     Midi, le temps est orageux et nous nous équipons afin d’affronter d’éventuelles averses.

     La veille Marc nous ayons prévenu qu’il partait aujourd’hui vers les Glénan puis Concarneau en compagnie de KANENN MOR et ESPRIT DE SEL. Nous apprenons qu’ils sont en fait en escale « technique » à Lesconil.

     Nous naviguons sous voilure réduite en prévision des nombreux grains que nous voyons venir vers nous en provenance de l’Ouest, renvoyant la toile entre chaque mini-dépression.

     Au passage de Karreig Kreiz nous saluons « VHFement parlant » nos camarades à l’abri à Lesco et continuons à tirer des bords vers notre port d’attache.

     Il est 16h30 quand Guy prend nos amarres au quai de Kérity.

     Sur 12 jours de croisière, dont 2 escales, nous en avons passé 11 sous le soleil ! Pas mal pour un mois d’Octobre !

     De l’Est bien établi, 200 milles nautiques parcourus, plusieurs îles visitées, une dizaine d’escales, un objectif atteint.

Une belle fin de saison 2016 !!!

La trace de la croisière ICI ou avec Google Earth LA

Deux petites vidéos en cliquant sur COMPER et sur ENAWEN

et « quelques » photos …

     Pour cette Seinoise de 3 jours qui était proposée pour finir en beauté le mois d’août, une seule question occupait tous les esprits. Quelle nouvelle expérience allait être vécue par les participants ?

5 voiliers avaient donc décidé de tenter cette nouvelle aventure

• BRIDAN II avec Daniel D.
• COMPER, Barbara, Gilles et Inter
• ENAWEN et Michel
• GWENN HA GLAZ avec Jean-Michel
• RUZED COZ 2 et Marc

     Lundi 29 août, BRIDAN II, RUZED COZ 2 et ENAWEN partent de leurs bouées à 11h30 comme prévu, COMPER du quai à la même heure et GWENN HA GLAZ un peu plus plus tard après qu’ENAWEN soit venu lui fournir une VHF.

     12h30 sonne au clocher de Sainte Thumette quand la flotille embouque le chenal ouest pour remonter ensuite la baie d’Audierne au près avec un 3 beaufort forcissant 4 quand la mer se met à moutonner.

     Les 4 voiliers qui font du large ont le bonheur de naviguer à plusieurs reprises avec des bans de dauphins tout au long de leur remontée.

     Arrivée devant l’entrée d’Audierne vers 19h. BRIDAN II et GWENN HA GLAZ qui ne connaissent pas encore le chenal d’entrée, rendu délicat par les travaux de dragage en cours depuis plus de 2 ans, sont chacun pris en charge par un « ancien ».

     Cette remontée du chenal donne l’occasion de faire entrer 2 nouvelles expressions dans le vocabulaire du VdE. Lancé à l’attention du même skipper ce sera d’abord Marc qui, chargé de le guider, lui intime « Passe devant pour me suivre » et Michel qui lui lance ensuite « P… de M … tu vas la laisser à tribord cette verte ? »

     Contacté par ENAWEN la capitainerie nous confirme, mais un peu tard, que nous avons fait nous-même le bon choix avec 4 places en bout du ponton G, et une en bout du E.

     C’est à La Cambuse, où nous avons nos habitudes que nous dégustons notre première bière, puis Marc part à la recherche d’un resto pour toute la troupe et en revient fort marri, car ils sont tous soit fermés soit complets.

     C’est donc sur COMPER que se prend l’apéritif, assez copieux pour servir en même temps de repas, seulement complété par fromage ET dessert sur ENAWEN.

     La nuit tombée nous avons la surprise de découvrir que la ville d’Audierne et ses forains, ayant appris incidemment la présence dans son port de 5 voiliers du Vent des Etocs, a aussitôt décidé de tirer un magnifique feu d’artifice en notre honneur ! Nous en sommes tout émus.

Libations ou reste d’émotion, la nuit sera toutefois difficile pour certains 🙂

     Mardi 30, avec un départ à 10 heures pour passer le raz de Sein avec le flot, nous nous étions fait une joie au vue des prévisions météos qui annonçaient un Est nous permettant de naviguer au portant sous spi.

     Il nous faudra attendre près de 2 heures pour avoir un peu d’air dans la bonne direction.

     Première expérience de passage du raz à la voile pour Barbara et Daniel D. Les 5 nœuds de courant et les marmites sont bien là pour les émerveiller.

     Tout le monde est content d’entrer dans le port de Sein vers 14h30, pendant que Marc, souhaitant naviguer plus longtemps va faire un tour vers le grand phare de l’île de Sein.

     Nous choisissons notre emplacement et plantons la pioche face au quai des Français Libres. L’annexe de COMPER amène les équipages à terre, pendant que Michel gonfle la sienne pour les rejoindre.

     Première gorgée de bière au Tatoon, conciliabule pour définir le lieu du dîner, une large majorité se dessine pour un repas à bord avec vue sur les quais de Sein dans le soleil couchant. Marc ayant émis depuis la veille le souhait de privilégier le resto, Daniel décide de lui tenir compagnie et réserve pour eux 2 au Tatoon.

     Ensuite tour de l’île, à pied, et retour sur ENAWEN pour apéro suivi du repas des équipages.

     Réveil au lever du soleil … pour certains, souhaitant faire soit de belles photos pour Gilles soit 2h30 de promenade sur l’île avec Inter pour Barbara.

Tout le monde étant prêt à 9h30 nous levons l’ancre.

     En repartant, Marc nous trace la route et nous incite à contourner la tonne servant à l’amarrage des bateaux devant l’entrée du port, Michel se souvient alors que le bateau qui y était amarré la veille portait le nom de Savoie (désolé 🙂 )

     Suivant RUZED COZ nous contournons Cornoc-Ar-Vaz-Nevez et nous entamons un long bord de 22 milles, cap au 130 pour rejoindre Men Hir au large du phare d’Eckhmül.

     Nous attendons le NO de 3B annoncé pour envoyer la toile de portant et faire fumer les étraves.

     Las, ce bonheur ne nous sera accordé que vers 15h. Alors telle une envolée de moineaux les spis font leur apparition, rouge et bleu sur fond blanc pour BRIDAN II, bleu et jaune ou bleu roi et bleu clair pour COMPER qui dispose d’un asymétrique et d’un symétrique, orange et bleu clair pour RUZED COZ 2 et enfin étoile rouge et lazes bleues sur fond blanc pour le tout nouveau spi asymétrique sur emmagasineur d’ENAWEN qui n’est envoyé que pour la 2^ème fois.

     La VHF crépite et c’est Jean, accompagné de Francis qui à bord de son puissant timonier DALCH’MAD nous annonce qu’il vient nous saluer tour à tour.

     On ne s’ennuie jamais au VdE, car à peine le RHEA 7.50 a t’il disparu à l’horizon que 2 voiliers du VdE nous annoncent venir à notre rencontre en remontant la baie d’Audierne. KANENN MOR skippé par Jean-Paul accompagné de Jacques VDB et le sister-ship de BRIDAN II : BLEU PASTEL avec Jacques C. et Maryvonne.

     Sur ENAWEN on fait connaissance avec la nouvelle voile, on affine les réglages et bientôt les 60^m2 de la toile lui permettent d’approcher des 6 nœuds et de prendre de l’avance.

     Il est prêt de 19h quand tout le monde se retrouve au « debriefing du Nautilus »

     Pas d’incident ni de fortune de mer pour cette sortie, juste le plaisir de naviguer ensemble, de se retrouver sur l’eau, au mouillage et à terre et de permettre à certains de faire leur 1^er passage du raz de Sein et de découvrir l’île.

That’s all folks

(suite…)

Le projet paraissait un peu fou, en réalité il n’était qu’ambitieux.

     Certains auraient pu être inquiets, en fait les participants étaient confiants, voire enthousiastes.

     La suite a prouvé qu’ils avaient raison et leur plaisir semble avoir largement dépassé toutes leurs espérances.

     Revivez avec nous la « Grande Paradoise du Vent des Etocs » dont l’objet était de prendre la mer pour être le mardi 19 juillet à la Pointe de Pen-Hir au passage de la Grande Parade (entre les Fêtes Maritimes de Brest et les Temps Fêtes de Douarnenez)

      Admirer les 1.200 bateaux et grands voiliers reliant Brest à Douarnenez par les Tas de Pois et naviguer si possible avec eux.

Samedi 16 juillet

     Rendez-vous est donné sur le port de Kérity à 10h pour un départ en fin de matinée. Dès 9h30 Michel retrouve Jacques C et Maryvonne, bientôt suivis d’Aline, Franck et Guéno.

     Yannick et Brigitte sont là pour une ballade des petits-enfants au moteur dans le port, Alain B. et Lise vont faire un tour sur AHELL et Guéno profite de leur annexe pour rejoindre son Zodiac NONOS qui, avec ses 100 CV, nous servira durant la croisière de « bateau sécurité » et d’annexe de luxe.

C’est à midi que la 1^ère partie de la flottille appareille

• ENAWEN est skippé par Michel, accompagné de ses 2 charmantes équipières Nicole et Aline
• BLEU PASTEL avec Jacques C. et la non moins charmante Maryvonne
• NONOS le zodiac de Guéno qui accueille Franck, tous les 2 rejoignant chaque soir leurs moitiés et leurs cabines sur ENAWEN pour la nuit.

     KANENN MOR et Jean-Paul partent en début d’après-midi pour nous rejoindre le soir à Saint-Evette et COMPER sur lequel Gilles M. embarque Guy et Thierry nous rejoindra directement à l’île de Sein demain ainsi que PELARUS JACK avec Michel Lod. accompagné de sa fille Laurence et de sa petite fille Margot

6 embarcations du Vent des Etocs, 14 personnes, la fête s’annonce belle 🙂

     6 autres adhérents participent aussi à cette grande parade, Robert, Jean-Luc et Edouard ont déjà positionné PAOTRED KERITY à Brest au port du Moulin Blanc, José embarque à bord du canot SNSM de Saint Guénolé, le PRINCE D’ECKMÜHL, et René et Yann-Gaël bénéficient d’un embarquement sur l’ETOILE DE FRANCE.

     La remontée de la baie d’Audierne est effectuée dans un petit vent, mais sous un grand soleil, avec des alternances de navigation à la voile et au moteur.

     Après une rencontre toujours aussi magique avec une bande de dauphins mutins, et quelques envois de spi, c’est à 18h30 que nous entrons dans l’anse de Saint Evette avec KANENN MOR qui nous a rejoints. Sur appel de la capitainerie canal 9 pour avoir des places, celle-ci nous propose 3 bouées contigües et envoie à notre rencontre la navette du port pour nous y conduire, prendre nos amarres et proposer leur service à terre. Royal !

     Mais en guise de navette nous avons déjà NONOS qui fait le tour des unités pour rassembler les 8 membres d’équipage à bord d’ENAWEN pour le ti’punch-dîner-digestif qui se déroule, comme d’hab, dans une ambiance plus que joyeuse, après dégustation de plusieurs types de breuvages plus ou moins licites  …

 

Dimanche 17 juillet

     Départ à 9h30 après un bon petit déjeuner et le 1^er bain de la journée pour faire route sur l’île de Sein, distante seulement d’une 10aine de milles nautiques, afin de se présenter dans le raz avec le flot de la marée montante.

     1^er cadeau d’anniversaire pour Aline qui passe la Vieille et la Plate pour la 1^ère fois et en plus à 8,8 nœuds sur ENAWEN. C’est également le baptême du Raz de Sein pour Jean-Paul sur KANENN MOR, Jacques et Maryvonne sur BLEU PASTEL et Franck sur NONOS.

     Nous recevons alors un appel de José, embarqué sur le PRINCE D’ECKMÜHL et qui se présente lui aussi au passage du raz

     Les 10 milles sont vite parcourus et c’est à 13h30 que nous entrons dans le port. Un peu inquiet d’avoir entendu à la VHF l’arrivée de 11 vedettes, nous avons l’agréable surprise d’un port offrant de larges espaces de mouillage où nous pouvons choisir à loisir nos emplacements en eau profonde.

     De son côté COMPER, parti à 7h de Kérity et dont nous avons suivi au fur et à mesure la progression dans la baie d’Audierne arrive peu après nous et trouve place à nos côtés. Cette 1^ère étape a donné l’occasion à Gilles d’apprécier son équipage, Guy et Thierry, plus connus dans le monde interlope des bouges des ports de la côte ouest (du pays bigouden) sous les surnoms de Ingrid et Björg dites les suédoises 🙂

     L’après-midi est consacrée à la visite de l’île, le phare de Sein, la chapelle saint Corentin, le monument des Forces Françaises Libres, Men Brial et enfin le bar pour certains pendant que d’autres se baignent à nouveau sur la plage du quai des Paimpolais.

      Retour un instant à nos bords pour passer smokings et robes longues, saluer PELORUS JACK qui vient d’arriver avec Michel Lod., Laurence et Margot et retour à terre pour un dîner très animé au restaurant Le Tatoon.

     Après avoir porté un toast à Aline pour son anniversaire et le vin choisi se nommant Pétula, le prétexte est tout trouver pour entonner les chansons de cette égérie des années 60, suivies de bien d’autres avant retour des 11 convives sur NONOS, notre superbe annexe (il y restait encore 3 places)

Lundi 18 juillet

     A 7h KANENN MOR prend la route du retour, des obligations familiales l’appelant à Kérity. Obligé de tirer de nombreux bords il n’atteindra son port d’attache qu’après 18h.

     Départ à 9h45 des 3 voiliers et du zodiac afin de se positionner vers la Pointe de Pen Hir et y être aux 1ères loges le mardi matin. PELORUS ne quittera Sein que le lendemain. Nous devons faire cap au 40 et bien sûr le vent est au nordet, nous capons donc vers les Pierres Noires et tirons ensuite des bords vers la côte. COMPER fait à nouveau de belles rencontres avec les dauphins pendant qu’ENAWEN enchante ses équipières en passant entre le Tas de Pois Ouest et la Fourche, suivi par BLEU PASTEL et COMPER. NONOS beaucoup plus joueur choisit de s’infiltrer dans le petit goulet du Tas de Pois Terre et de l’Aiguille.

     Route à l’Est ensuite pour aller tenter de trouver un mouillage dans l’anse de Dinan où nous arrivons vers 17h. Au fur et à mesure de notre approche, notre surprise augmente et nous n’en croyons pas nos yeux, sur les 3 kms de l’anse bordée de plages il y a en tout et pour tout un seul voilier au mouillage et le lendemain au réveil nous serons même seuls !

     Le reste de l’après-midi est consacrée à la baignade (pour tout le monde sans exception) aux ballades en annexe, et à une petite virée à Morgat pour 4 courageux afin de refaire le plein du zod.

     Au retour un des 3 voiliers (?) s’étant mis trop près de la plage doit reprendre du large afin de ne pas se poser dans la nuit.

     Ensuite, comme d’hab, les 10 membres des équipages se retrouvent à bord d’ENAWEN pour partager une gamelle de pâtes à la bolognaise.

 Mardi 19 juillet

     C’est le grand jour, celui de la Grande Parade, objet de notre croisière. Les interrogations se bousculent dans nos chères têtes blondes : allons-nous pouvoir accéder au bord du défilé ? Allons-nous être éloignés par les « gris qui patrouillent » ? Allons-nous pouvoir suivre la descente du millier de voiliers traditionnels en longeant la Zone D ?

     Autant de questions sans réponse pour l’instant. Petit déjeuner, descente à terre et baignade matinale pour l’équipage de COMPER et pour celui d’ENAWEN, méditation à bord de BLEU PASTEL

     Nous faisons route vers les Tas de Pois, des centaines de bateaux de plaisance, voiliers et vedettes à moteur, y sont déjà en attente, nous y arrivons vers 11 heures en même temps que l’ABEILLE BOURBON qui ouvre la parade, suivi de l’HERMIONE

     Et là, la magie du spectacle prend toute sa dimension, nous rentrons, nous les 3 voiliers du Vent des Etocs et notre Zod-annexe, au cœur de la parade, au milieu des embarcations traditionnelles et des grands voiliers et pendant plus de 4 heures nous allons descendre avec eux vers le Cap de la Chèvre, à la voile appuyée au moteur en sécurité, au ralenti pour se laisser dépasser, allant d’un côté à l’autre de l’Armada au grès des rencontres que nous voulons faire.

     A bord l’émerveillement est total, le silence n’est rompu que par le crépitement des appareils photos et les exclamations d’enthousiasme à la rencontre du BELEM, du KRUSENSTERN, de PEN DUICK, de l’HERMIONE et de tant d’autres …

     Nous apercevons de temps en temps NONOS qui au moteur papillonne et butine d’un bateau à l’autre dans toute la flotte, nous croisons aussi PELORUS qui remonte sur la pointe de Pen Hir, suivons les interventions du PRINCE D’ECKMÜHL ou officie Dr José et accompagnons un instant l’AVEN des Paotred ar Vro de Kérity.

     Arrivé au Cap de la Chèvre, le vent forci brusquement (15 à 20 nœuds) et pour la 1ère fois depuis 4 jours le ciel se couvre, les voiliers (traditionnelles et tupperwares) renvoient toute la toile et se mettent à tirer des bords effrénés, se croisant dans tous les sens. L’attention doit être maximum et nous décidons de laisser la parade rejoindre Douarnenez en mettant le cap sur le Raz de Sein.

     Guéno et Franck doivent rentrer, s’équipent en fonction de la houle qui s’est levée et font route sur Kérity qu’ils atteindront à 18h

     Sur ENAWEN les conditions de mer incitent Michel à prendre 3 ris dans le génois et à … passer la barre à Nicole qui ainsi n’a plus le temps de penser à autre chose 🙂 Bon choix puisqu’elle pousse ENAWEN à 8,4 nœuds avant de passer le raz 1h30 avant la renverse.

     Au sortie du raz, sous le soleil revenu, cap sans vent vers Saint-Evette pour les 3 voiliers qui se mettent, selon la formule de Jacques C., sous gréement Mercury. Sur ENAWEN on se baigne encore « à la traîne » avant de profiter de la plage avant pour une séance de bronzage.

     Arrivée à 18h30 à Saint-Evette où COMPER et BLEU PASTEL trouvent des places pour mouiller à l’ancre, ENAWEN préférant prendre une bouée visiteur afin de bénéficier de la navette du port pour débarquer ses équipières Nicole et Aline (attendues par Guéno et Franck) qui doivent rentrer sur Kérity. PELORUS est déjà lui aussi sur bouée.

     Les adieux sont déchirants et l’on promet de se revoir rapidement (sans soute dès le lendemain), car de nouveaux projets de croisières ont déjà été évoqués.

     Chaque équipage reste à son bord, la houle qui rentre plein sud dans le port de Saint-Evette rendant la mise à l’eau de la délicate annexe de COMPER problématique et annonce un mouillage rouleur pour la nuit

Mercredi 20 juillet

     Le départ était prévu à 10h, tout le monde étant prés avant, c’est à 9h20 que les mouillages sont quittés pour un grand bord de portant direct vers la pointe de Penmarc’h.

     C’est BLEU PASTEL qui le 1er envoie son spi jaune, suivi par COMPER qui tout au long de la descente alternera continuellement les changements de spi symétrique et asymétrique, les nombreuses manœuvres ayant sans doute pour but de fatiguer les « suédoises ».

     Sur ENAWEN envoyer le spi symétrique de 65 m2 en solitaire est toujours murement réfléchi. On s’y résout cependant et on gagne tout de suite 1 nœud en vitesse. Mais le vent tourne et petit à petit le symétrique est utilisé comme un asy au près bon plein, tangon presque dans l’axe et spi bordé. Le skipper a l’œil sur une petite déchirure de quelques centimètres au-dessus d’une précédente réparation et ce qui devait arriver arriva, sur une survente le spi explose, s’ouvrant entièrement d’un bord à l’autre.

     Pilote auto, affalement, récupération du spi sur le pont et renvoie du génois sont aussitôt suivis de la réouverture d’un dossier en attente : installation d’un bout dehors et acquisition d’un spi asymétrique sur enrouleur 🙂

     Cap Caval est en vue et nous retrouvons BRIDAN II avec Daniel et Vincent venus à notre rencontre pour nous saluer en envoyant eux-mêmes plusieurs fois leur spi.

     C’est à 6,2 nœuds que COMPER embouque le chenal de Runniec-Firbichons suivi plus raisonnablement par ENAWEN et BLEU PASTEL.

     Prise d’amarres au quai de Kérity où Jean-Michel s’apprête à mâter GWENN HA GLAZ et nous y serons bientôt rejoint par PELORUS JACK.

     Ainsi se termine cette « Grande Paradoise » qui sur 5 jours aura vu sur l’eau 6 bateaux du Vent des Etocs embarquant 14 personnes qui auront parcourus plus de 100 milles nautiques.

     Du vent, du soleil, le spectacle magique de naviguer au milieu de l’armada de la Grande Parade, des escales et des mouillages de rêve alternant baignade et repas pris en commun. What else ?

Ci-dessous les photos de la croisière et en cliquant ICI « quelques » photos de la Grande Parade